Y a-t-il un comportement alimentaire type chez les adolescents en surpoids ?

Afin d’évaluer si le surpoids est associé à un comportement alimentaire type, des chercheurs ont conduit une analyse des données de l’étude européenne HELENA pour identifier des motifs de comportement alimentaire au sein de la population recrutée et les rapprocher des valeurs anthropométriques.

Méthodologie

L’étude transversale HELENA est une étude qui s’intéresse à la nutrition et aux paramètres de santé associés parmi la population adolescente (12,5-17,5 ans) : elle a été conduite dans dix villes européennes (Athènes, Dortmund, Gand, Heraklion, Lille, Pécs, Rome, Saragosse, Stockholm, Vienne) et a recruté 3.528 participants (dont 1.845 filles). Les mesures anthropométriques étaient faites par un professionnel et les jeunes devaient remplir des questionnaires d’alimentation sur 24 heures à deux reprises au cours d’une période de 15 jours.

Principaux résultats

La cohorte avait un âge moyen de 14,7 ans, dont la majorité était issue d’un milieu socio-économique intermédiaire et parmi lesquels on notait un IMC supérieur à 25 kg/m² pour 53,7% des garçons et 46,3% des filles. La consommation énergétique moyenne au cours d’une journée était de 2.526 et 1.929 calories chez les garçons et les filles respectivement.

Chez les garçons, trois comportements alimentaires types ont été identifiés : le régime "grignotage et pain" (pain, snack, sucre, matière grasse, sauces, café, thé, boissons gazeuses, fromage, dessert), "régime méditerranéen" (pain, céréales, huiles végétales, noix et graines, légumes secs, légumes, fromage), et le modèle "petit-déjeuner" (riche en céréales pour petit-déjeuner, fruits, lait, produits laitiers et pauvre en boissons gazeuses).

Chez les filles, quatre modèles ont été identifiés : le régime "pratique" (pains, céréales, sucre, matières grasses, sauces, café, thé, fromage), le régime "à base de végétaux et d'œufs" (huiles végétales, noix et graines, légumes secs, légumes, œufs), le régime "occidental" (produits de boulangerie, snacks, tubercules, barres, viande, desserts, pauvre en céréales) et le régime "petit-déjeuner" (riche en céréales pour petit-déjeuner, fruits, lait et produits laitiers, et pauvres en autres céréales).

Ainsi, il est apparu que ceux qui avaient une alimentation la plus proche du régime type "petit-déjeuner" étaient ceux qui avaient un moindre risque d’être en surpoids ou en obésité, que ce soit chez les filles (odds ratio ajusté 0,61[0,40-0,94], p=0,024) ou chez les garçons (0,85 [0,44-0,95], p=0,025).