VHC : l’élimination induite par AAD réduit le risque de carcinome hépatocellulaire
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Contexte et objectifs : Il n’a pas été prouvé que la réponse virologique soutenue (RVS) induite par le traitement antiviral à action directe (AAD) réduisait le risque de développement d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) chez les patients infectés par le VHC. L’objectif de la présente étude était donc de déterminer l’impact de la RVS induite par AAD sur le risque de CHC.
Méthodes : Nous avons identifié 62 354 patients qui avaient commencé un traitement antiviral dans le cadre du programme de santé des anciens combattants des États-Unis (Veterans Health Administration) entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2015, notamment 35 871 (58 %) monothérapies d’interféron (IFN), 4 535 (7,2 %) polythérapies d’AAD + IFN, et 21 948 (35 %) monothérapies d’AAD. Nous avons rétrospectivement suivi les patients jusqu’au 15 juin 2017 afin d’identifier l’incidence de cas de CHC. Nous avons utilisé un modèle de régression à risques proportionnels de Cox pour déterminer l’association entre la RVS et le risque de CHC
ou entre le type de schéma thérapeutique antiviral (monothérapie d’AAD contre polythérapie d’AAD + IFN contre monothérapie d’IFN) et le risque de CHC.
Résultats : Nous avons identifié 3 271 cas incidents de CHC diagnostiqués au moins 180 jours après l’instauration d’un traitement antiviral au cours d’un suivi moyen de 6,1 ans. L’incidence la plus élevée de CHC a été observée
chez les patients présentant une cirrhose et un échec du traitement (3,25 pour 100 années-patients), suivis des patients présentant une cirrhose et une RVS (1,97), des patients ne présentant pas de cirrhose ni d’échec du traitement (0,87), et des patients ne présentant pas de cirrhose et obtenant une RVS (0,24). La RVS a été associée à un risque significativement diminué de CHC dans des modèles multivariés indépendamment du fait que le traitement antiviral soit une monothérapie d’AAD (risque relatif ajusté [RRA] de 0,29 ; IC à 95 % : 0,23–0,37), une polythérapie d’AAD + IFN (RRA de 0,48 ; IC à 95 % : 0,32–0,73) ou une monothérapie d’IFN (RRA de 0,32 ; IC à 95 % : 0,28–0,37). L’administration d’une monothérapie d’AAD
ou d’une polythérapie d’AAD + IFN n’a pas été associée à une augmentation du risque de CHC par rapport à l’administration d’une monothérapie d’IFN.
Conclusions : La RVS induite par AAD est associée à une réduction de 71 % du risque de CHC. Le traitement par AAD n’est pas associé à une augmentation du risque de CHC comparé au traitement par IFN.
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