Variant « Henri-Mondor » du SARS-CoV-2 : déjà bien implanté en France

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Des équipes de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, de l’Inserm et de l’Université Paris-Est Créteil ont découvert, fin janvier, un nouveau variant du SARS-CoV-2, au sein d’un cluster constitué de trois professionnels hospitaliers et du conjoint de l’un d’entre eux.

Ce variant « Henri-Mondor », qui n’avait jusqu’ici jamais été décrit, est dérivé d’une souche virale apparue dès le début de la pandémie et qui avait été remplacée par des souches plus récentes au cours de l’année 2020. Il se caractérise par la présence de 2 délétions et 18 mutations d’acides aminés. Parmi elles, 7 à 8 sont localisées à des positions clés de la protéine « spike » qui est connue pour permettre au virus d’entrer dans les cellules de l’hôte et être la cible des anticorps neutralisants induits par l’infection naturelle ou la vaccination.

Un variant déjà implanté au niveau national

Dans les quatre semaines qui ont suivi sa découverte, ce nouveau variant a été identifié chez 29 patients dans différentes régions françaises : Île-de-France, Sud-Est et Sud-Ouest. Depuis, sa fréquence de détection a continué à augmenter : il a déjà été impliqué dans plusieurs clusters et il est de plus en plus fréquemment retrouvé dans les prélèvements testés par la plateforme de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP. Dans l’enquête Flash du 2 mars 2021, il représentait déjà 1,8% des souches séquencées sur le territoire national.

Quelles conséquences cliniques ?

Il est trop tôt pour savoir si ce variant « Henri-Mondor » est plus contagieux que les autres, s’il est responsable de formes cliniques plus sévères de COVID-19 et si la protection vaccinale est altérée par la présence de ses nombreuses mutations. On sait cependant que les mutations N501Y et L452R qu’il porte, déjà observées sur d’autres variants, semblent améliorer l’interaction de la protéine spike avec son récepteur et diminuer l’action des anticorps neutralisants.

Dans un premier temps, il est nécessaire de vérifier sa bonne détection par les différents tests virologiques.

Ce variant est classé en « variant à suivre »…