Vaccination contre la variole du singe : passer la seconde ?

  • Aude Lecrubier

  • Nathalie Barrès
  • Actualités Médicales par Medscape
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Les associations s’insurgent face au « manque de préparation et de transparence du gouvernement » et demandent à être reçues par le ministre de la santé.

Alors que la variole du singe a été déclarée urgence sanitaire mondiale par l’OMS en début de semaine et que le virus Monkeypox continue de circuler en France, dans un communiqué en date du 25 juillet, l'Inter-LGBT évoque des « difficultés à prendre rendez-vous » pour une vaccination et des « livraisons de doses insuffisantes ».

Pour remédier à la situation, François Braun, a annoncé l'ouverture d'un grand centre de vaccination à Paris dès le 26 juillet (la moitié des cas de variole du singe est rapportée en Ile-de-France). « Demain, à Paris, ouvre un centre qui va pouvoir augmenter très significativement le volume des vaccinations. « À ce jour, plus d'une centaine de centres de vaccination sont en place, plus de 42.000 doses ont été déstockées, plus de 6 000 personnes ont reçu cette vaccination préventive », a-t-il précisé sur BFMTV.

Par ailleurs, le ministre a annoncé que les étudiants en médecine pourraient participer à la campagne de vaccination contre la variole du singe, selon un décret qui doit paraitre au JO le 26 juillet.

Les tests remboursés

En parallèle, lundi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu un avis favorable au remboursement des tests d'amplification des acides nucléiques (TAAN, technique qui inclut les tests PCR) pour détecter l'infection par le virus[1].

Elle rappelle, toutefois, que le diagnostic d'infection par le virus Monkeypox est « avant tout clinique », la détection par test TAAN ne devant être effectuée qu'en cas de doute persistant après examen clinique. Le recours à ce type de test se limite aux « cas suspects » et « cas possibles » et « n'est pas nécessaire en l'absence de symptômes ». 

Concernant la validité des tests, la HAS indique qu’ils doivent être spécifiquement adaptés au virus Monkeypox, et que leurs performances doivent avoir été préalablement validées par le Centre national de référence des Orthopoxvirus. Elle recommande, selon le contexte clinique et le type de lésions observées, d'effectuer par ordre de priorité : des prélèvements muqueux, des prélèvements cutanés ou des prélèvements de la sphère oropharyngée. 

La HAS souligne enfin « la nécessité de rendre les résultats de ces tests le plus rapidement possible, puisqu'ils impactent notamment le maintien ou la levée de l'isolement ».

Cet article a été écrit par Aude Lecrubier et initialement publié sur le site Medscape.