Vaccination anti-COVID-19 : un enjeu important pendant la grossesse
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Dans sa note du 2 février 2022, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale rappelle l’importance de la vaccination anti-COVID-19, y compris en rappel, chez les femmes enceintes et les femmes ayant un désir de grossesse. Afin d’informer au mieux les femmes concernées, le Ministère des solidarités et de la santé propose une foire aux questions et un flyer d’information.
Se protéger et protéger son bébé
Les femmes enceintes ont plus de risque que la population générale de développer une forme grave de COVID-19 et ce risque augmente au fil de la grossesse. Or, les études montrent que la vaccination des femmes enceintes les protège efficacement contre les formes graves de la maladie.
Les femmes enceintes infectées par le SARS-CoV-2 ont 18 fois plus de risques d’admission en soins intensifs, 14 fois plus de risque d’être intubées et 15 fois plus de risque de décès que les femmes enceintes non-infectées.
L’infection au SARS-CoV-2 a également des conséquences sur la grossesse et le bébé avec 22 fois plus de risque d’accouchement prématuré, 2,8 fois plus de risque de mort in utero et 5 fois plus de risque de voir son enfant en réanimation.
Une vaccination possible à tout moment de la grossesse
Dans son avis du 17 novembre 2021, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français recommande la vaccination de toutes les femmes enceintes, quel que soit le stade de la grossesse, donc dès le 1er trimestre.
Alors que plusieurs centaines de milliers de femmes enceintes ont déjà été vaccinées avec un vaccin à ARNm, peu d’effets indésirables ont été recensés et une vaccination au premier trimestre n’a pas montré d’augmentation du risque de fausses couches.
On peut noter que la grossesse ne constitue pas une contre-indication à la vaccination anti-COVID-19 et n’est donc pas une dérogation à l’obligation vaccinale.
Quel rapport bénéfice-risque pour le bébé ?
Lorsqu’une femme se fait vacciner pendant sa grossesse, elle transmet des anticorps au fœtus : l’enfant est alors protégé contre le COVID-19 dès la naissance et dans les premiers mois de la vie.
L’ARNm contenu dans le vaccin reste en grande majorité localisé au niveau de la zone d’injection et est rapidement dégradé. Il ne circule ni dans le sang maternel, ni dans le placenta : les conséquences sur le bébé à long terme sont donc très peu probables.
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