Vaccin conçu par une intelligence artificielle : c’est maintenant !!!
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
A retenir :
- Le premier vaccin créé par une intelligence artificielle a été développé en Australie et sera bientôt testé aux Etats-Unis
- Il contient un nouvel adjuvant qui a été sélectionné par un programme d'intelligence artificielle parmi des milliards de composés imaginaires
- Les tests chez l’animal ont montré que ce nouvel adjuvant était plus efficace que ceux déjà existants pour booster l’efficacité du vaccin contre la grippe : ces résultats doivent maintenant être confirmés en clinique
Le premier vaccin créé par une intelligence artificielle a été développé en Australie et sera bientôt testé aux Etats-Unis. C’est un vaccin contre la grippe saisonnière comportant un nouvel adjuvant découvert par « SAM » (Search Algorithm for Ligands) qui est un algorithme de recherche pour des médicaments destiné à envisager tous les composés imaginables pour développer un médicament humain efficace. Pour rappel, un adjuvant est une substance ajoutée dans la composition des vaccins pour améliorer leur pouvoir protecteur.
Les chercheurs de l’équipe australienne ont enseigné au programme d'intelligence artificielle un ensemble de composés connus pour activer le système immunitaire humain ainsi qu'un ensemble de composés inefficaces. Le travail de SAM a alors été de déterminer ce qui distingue ces deux catégories afin d’être capable d’évaluer si un médicament va fonctionner ou non.
Parallèlement, un autre algorithme a permis aux chercheurs de créer des milliards de composés imaginaires qui ont ensuite été passés au crible par SAM qui en a sélectionné une dizaine potentiellement efficaces comme adjuvants. Ces composés ont alors été synthétisés puis testés sur des cellules humaines. L’un d’eux a été sélectionné puis testé sur les animaux chez lesquels il s’est montré supérieur aux adjuvants existants pour booster l’efficacité du vaccin contre la grippe. Le nouveau vaccin issu de ces recherches va maintenant entrer en phase d'essais cliniques aux Etats-Unis en espérant qu’il sera bien toléré et plus efficace que les vaccins déjà existants. Si tel est le cas, ce vaccin antigrippal pourrait être commercialisé d'ici trois ans.
L’intelligence artificielle apporte de nouvelles perspectives et pourrait permettre de réduire la durée et les coûts de la phase préclinique en sélectionnant en amont, selon des critères physico-chimiques, les molécules ayant le plus de potentiel...
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