Usage de l’hypnose en période de périnatalité
- Nathalie BARRÈS
- Résumé d’article
À retenir
- Une revue de la littérature explore l’impact de l’hypnose en période de périnatalité sur la santé mentale des femmes.
- Bien que l’on ne sache pas toujours l’expliquer, l’hypnose exercerait des effets positifs sur les aspects physiques de l’accouchement, l’autonomisation et l’augmentation de la confiance en soi de la mère.
- Ainsi, l’hypnose semble contribuer à une expérience subjective plus positive de la grossesse et de l’accouchement.
Pourquoi est-ce important ?
Bien que sous-prescrite, l’hypnose s’est largement répandue au cours des dernières décennies en soins de santé. Ses applications couvrent dorénavant de nombreux domaines, y compris la gynécologie et l'obstétrique, où elle est utilisée pour soutenir les femmes lors de la grossesse et de l’accouchement. L’usage préventif de l’hypnose durant cette période sensible manque encore de données. D’où l’intérêt de cette revue pour mettre en exergue celles disponibles et envisager au besoin de nouvelles études.
Méthodologie
Cette revue systématique de la littérature est basée sur l’usage de l’hypnose et la mesure de son impact durant les périodes clés d’une grossesse.
Principaux résultats
Au total, sept études ont répondu aux critères d’inclusion et ont pu entrer dans les analyses (n=3.029 femmes), dont 4 études avec des femmes nullipares et 3 études avec des femmes nullipares ou non. Six études étaient randomisées, mais aucune n’a été menée en double aveugle. Le nombre moyen de séances d’hypnose était de 3,6 par femme. Ces séances étaient individuelles (4 études) ou en groupe (3 études). Les séances étaient menées selon les études, par une sage-femme, un psychologue ou un psychiatre ou un médecin sans spécialisation spécifique. L’hypnothérapeute n’était présent en salle de travail que dans une seule étude. La plupart des études initiaient les séances d’hypnose avant 28 semaines de grossesse.
Les craintes et les attentes des femmes concernant l’accouchement étaient les principaux thèmes explorés dans ces études (4 études), ainsi que la présence de symptômes de dépression (4 études), d’anxiété (3 études), le stress (3 études) et le bien-être et la satisfaction (3 études), la relation avec l’enfant, l’expérience de l’accouchement, la douleur physique et émotionnelle.
Bien que les résultats soient mitigés, globalement la plupart des études ont identifié des effets positifs de l’hypnose sur l’atténuation de l’anxiété, de la dépression et de la peur de l’accouchement en donnant aux femmes une plus grande confiance en elles et en améliorant l’expérience émotionnelle globale. Deux études mettent en évidence un bien-être postnatal.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé