Une radiographie thoracique doit-elle être le premier test de dépistage du cancer du poumon ?

  • Foley RW & al.
  • Eur Radiol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le parcours national optimal pour le cancer du poumon (National Optimal Lung Cancer Pathway) au Royaume-Uni pourrait entraîner des retards de diagnostic.
  • Les patients présentant une suspicion de cancer du poumon, mais dont la radiographie thoracique (RT), qui est la première étape recommandée dans le cadre du dépistage, est normale, sont significativement moins susceptibles de faire ensuite l’objet d’une tomodensitométrie (TDM). 
  • Le délai entre la RT et la TDM diagnostique recommandée est plus long si les résultats de la RT sont normaux que s’ils sont suspects.

Pourquoi est-ce important ?

  • D’après les auteurs, une TDM doit être le premier test diagnostique réalisé chez les patients avec une suspicion de maladie.  

Méthodologie

  • 16 945 patients en soins de médecine générale orientés vers une RT entre juin 2018 et mai 2019 ont été inclus.
  • Codes pour la RT :
    • RT1 : les résultats sont normaux, mais une TDM est recommandée afin d’exclure la possibilité d’une tumeur maligne.
    • RT2 : autre diagnostic.
    • RT3 : suspicion de cancer.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • 1 488 cas de suspicion de cancer du poumon et 88 diagnostics ont été identifiés.
  • 49 % des diagnostics de cancer du poumon ont été posés par la voie RT.
  • Une TDM a été réalisée chez : 
    • 92 % des patients avec une RT3 ;
    • 37 % des patients avec une RT2 ; 
    • 10 % des patients avec une RT1.
  • Un cancer du poumon a été diagnostiqué chez :
    • 68 % des patients avec une RT3 ; 
    • 10 % des patients avec une RT2 ; 
    • 1 % des patients avec une RT1.
  • Le délai entre la RT initiale et la TDM était significativement plus long dans le groupe RT1 :
    • 34,6 jours dans le groupe RT1, contre 19,6 jours dans le groupe RT2, contre 1,9 jour dans le groupe RT3 (P < 0,001).
  • Le délai jusqu’au diagnostic de cancer du poumon était également significativement plus long en cas de code RT1 :
    • 89,7 jours, contre 65,3 jours, contre 30,2 jours (P < 0,001).
  • Le taux de maladie T4 était significativement plus élevé (P = 0,001) dans le groupe RT3 (53 %) que dans les groupes RT2 (7 %) et RT1 (40 %).
  • Aucune différence n’a été observée au niveau de la survie globale (SG) entre les groupes.

Limites

  • Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique.