Une piqûre durale non intentionnelle pendant une anesthésie épidurale est liée à des céphalées invalidantes postpartum

  • Ansari JR & al.
  • Br J Anaesth

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les femmes enceintes qui avaient fait l’objet d’une piqûre durale non intentionnelle pendant une anesthésie épidurale étaient significativement plus susceptibles de présenter des céphalées invalidantes jusqu’à six mois après l’accouchement.

Pourquoi est-ce important ?

  • Une piqûre durale non intentionnelle provoquée par une aiguille lors de l’anesthésie épidurale survient dans environ 1 % de l’ensemble des cas et provoque des céphalées aiguës chez 60 à 80 % de ces patientes.

Méthodologie

  • Une étude observationnelle prospective a été menée.
  • 22 patientes ayant fait l’objet d’une piqûre durale non intentionnelle et 77 participantes témoins appariées ont été suivies pendant 12 mois durant la période postpartum.
  • Les céphalées invalidantes chroniques sont définies comme la présence d’au moins 1 céphalée limitant la fonction dans un intervalle de 2 semaines et se terminant à 2, 6 et 12 mois durant la période postpartum.
  • Financement : L’étude a été financée par des fonds départementaux.

Principaux résultats

  • Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes au niveau de la prévalence, de la sévérité ou des caractéristiques migraineuses des céphalées avant la grossesse.
  • Dans l’ensemble, la prévalence des céphalées avant la grossesse n’était pas significativement différente de celle observée pendant la grossesse (P = 0,472).
  • La prévalence des céphalées invalidantes était significativement plus élevée chez les femmes ayant fait l’objet d’une piqûre durale non intentionnelle : 
    • Pendant la première semaine postpartum (77 % contre 14 % ; P < 0,001).
    • À 2 mois postpartum (74 % contre 38 % ; P = 0,009). 
    • À 6 mois postpartum (56 % contre 25 % ; P = 0,033). 
    • Mais pas à 12 mois postpartum.
  • À 2 mois postpartum, les céphalées chez les femmes ayant fait l’objet d’une piqûre durale non intentionnelle étaient plus susceptibles de durer plus de 4 heures (86 % contre 33 % ; P = 0,005).
  • Une piqûre durale non intentionnelle a été associée à une prévalence significativement plus faible d’allaitement (56 % contre 84 % ; P = 0,024).
  • La sévérité des céphalées à 12 mois postpartum était significativement plus importante chez les femmes ayant fait l’objet d’une piqûre durale non intentionnelle (P = 0,011).

Limites

  • Il s’agissait d’une étude monocentrique.