Une nouvelle thérapie non hormonale soulage les bouffées de chaleur de la ménopause

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Une nouvelle thérapie non hormonale, le fézolinétant, réduit la fréquence et la sévérité des symptômes vasomoteurs modérés à sévères associés à la ménopause (également appelés bouffées de chaleur) dans l’essai de phase III SKYLIGHT 1.
  • Le médicament améliore également la qualité de vie.
  • Les conclusions d’une équipe internationale ont été publiées dans la revue The Lancet.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le fézolinétant est un inhibiteur du récepteur de la neurokinine 3, premier de sa classe de médicaments, qui exerce ses effets sur le centre de thermorégulation de l’hypothalamus.
  • Les traitements standard des bouffées de chaleur, à savoir l’hormonothérapie ou les antagonistes sélectifs des récepteurs de la sérotonine, ne sont pas tolérés par de nombreuses femmes ou ne constituent pas leur choix privilégié.
  • Les bouffées de chaleur affectent négativement la qualité de vie, le sommeil, l’humeur, la concentration ainsi que le bien-être sexuel, et peuvent persister pendant plus de 10 ans.

Méthodologie

  • SKYLIGHT 1 est un essai international de phase III, randomisé, contrôlé par placebo, en double aveugle, d’une durée de 12 semaines, avec une extension active de 40 semaines chez 2 205 femmes.
  • L’essai a été réalisé dans 97 établissements au Canada, en Espagne, aux États-Unis, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque et au Royaume-Uni.
  • Les patientes ont été affectées de manière aléatoire dans 1 des 3 groupes suivants : placebo, 30 mg de fézolinétant et 45 mg de fézolinétant.
  • Les femmes ont enregistré leurs symptômes vasomoteurs à l’aide d’un journal électronique qu’elles ont rempli quotidiennement.
  • Les deux critères d’évaluation principaux étaient 1) la fréquence et 2) la sévérité des symptômes vasomoteurs entre l’inclusion et les semaines 4 et 12.
  • Financement : Astellas Pharma.

Principaux résultats

  • La fréquence des symptômes vasomoteurs quotidiens a été réduite à la semaine 12, par rapport à l’inclusion :
    • Dose de 30 mg : -56 %.
    • Dose de 45 mg : -61 %.
    • Placebo : -35 %.
  • La fréquence des symptômes vasomoteurs a été réduite selon la variation de la moyenne des moindres carrés, par rapport au placebo (toutes les valeurs de P sont < 0,001) :
    • Dose de 30 mg : -1,87 à la semaine 4, -2,39 à la semaine 12.
    • Dose de 45 mg : -2,07 à la semaine 4, -2,55 à la semaine 12.
  • La sévérité des symptômes vasomoteurs a été réduite, par rapport au placebo (toutes les valeurs de P sont < 0,05) :
    • Dose de 30 mg : -0,15 à la semaine 4, -0,24 à la semaine 12.
    • Dose de 45 mg : -0,19 à la semaine 4, -0,20 à la semaine 12.
  • Des améliorations des symptômes vasomoteurs sont apparues après la première semaine et se sont maintenues sur 52 semaines.
  • Les troubles du sommeil déclarés par les patientes ne se sont pas améliorés de manière significative.
  • La qualité de vie selon le questionnaire sur la qualité de vie spécifique à la ménopause (Menopause-Specific Quality of Life questionnaire) s’est améliorée.
  • Des événements indésirables apparus sous traitement ont été observés chez 45 % des patientes du groupe placebo, 37 % des patientes du groupe 30 mg et 43 % des patientes du groupe 45 mg. Ces événements étaient en grande partie asymptomatiques, transitoires et se sont résolus pendant le traitement.

Limites

  • Effet placebo important.
  • Incapacité à améliorer significativement les troubles du sommeil.