Une mauvaise nutrition peut avoir un effet négatif sur le cancer de la prostate avancé

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Selon une étude de cohorte prospective, un moins bon état nutritionnel (par opposition au fait d’être bien nourri) est associé à une moins bonne qualité de vie liée à la santé (QdV-LS) et à une survie globale (SG) plus courte chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le cancer de la prostate, deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme, a une incidence annuelle mondiale d’environ 1,4 million de cas.
  • Les hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé vivent plus longtemps et bénéficient d’une meilleure QdV-LS grâce aux progrès des traitements.
  • Cette étude est l’une des premières à évaluer l’impact pronostique d’un mauvais état nutritionnel sur le cancer de la prostate avancé.
  • Les résultats suggèrent que les interventions visant à améliorer l’état nutritionnel peuvent avoir un impact favorable sur la QdV-LS et la SG.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective a porté sur 141 hommes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (un stade tardif est observé chez 20 à 30 % des patients atteints d’un cancer de la prostate) dans un institut d’oncologie en Slovénie (2016–2018).
  • Les patients ont été suivis pendant six mois afin de les évaluer selon deux critères d’évaluation principaux : la QdV-LS et la SG.
  • L’état nutritionnel du patient à l’inclusion a été classé en quatre groupes à l’aide de critères cliniques, biologiques et autodéclarés par les patients :
    • Bien nourri (BN).
    • Risque nutritionnel sans sarcopénie ni cachexie (RN).
    • Sarcopénie.
    • Cachexie.
  • La QdV-LS a été évaluée par le questionnaire bien validé de l’évaluation fonctionnelle du traitement du cancer de la prostate (Functional Assessment of Cancer Therapy–Prostate, FACT-P), avec des scores allant de 0 à 156 points (des scores plus élevés indiquent une meilleure QdV-LS).
  • La SG a été évaluée par la méthode de Kaplan-Meier.
  • L’analyse a été corrigée pour prendre en compte les facteurs liés au patient et à la maladie.
  • Financement : Agence de recherche de Slovénie.

Principaux résultats

  • Un état nutritionnel moins bon (par rapport au statut BN) a été associé à une moins bonne QdV-LS (c’est-à-dire, à un score inférieur ou égal à 50% du score total).
    • RN : rapport de cotes (RC) de 3,45 ; p=0,01.
    • Sarcopénie : RC de 1,69 ; p=0,22.
    • Cachexie : RC de 4,17 ; p=0,02.
  • Un état nutritionnel moins bon (par rapport au statut BN) a été associé à une SG plus courte.
    • RN : RR de 2,04 ; p<0,01.
    • Sarcopénie : RR de 2,21 ; p=0,21.
    • Cachexie : RR de 5,54 ; p<0,01.

Limites

  • Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
  • L’étude était monocentrique.
  • Il est possible que des facteurs de confusion n’aient pas été mesurés.