Une initiative française pourrait accélérer la recherche en oncologie
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
À retenir
Le groupe inter-SIRIC OSIRIS vient de publier les premiers résultats de son travail sur le Set OSIRIS qui vise à répondre à l’enjeu majeur du partage des données cliniques et omiques. Le modèle créé est extensible à d’autres types de données. Cette avancée peut faciliter l’application de l’intelligence artificielle et améliorer l’apprentissage automatique dans ce domaine. Cet outil de normalisation est tout aussi utile pour améliorer la cohérence des dossiers médicaux électroniques que pour accélérer la recherche grâce au partage des données.
Quel est l’intérêt du partage de données ?
Un nombre important d’institutions à travers le monde ont lancé des initiatives de médecine de précision en oncologie. Or, les données ne sont pas homogènes, donc difficilement partageables. L’une des plus grandes organisations de recherche sur le cancer en Europe (le réseau Unicancer) et les centres hospitaliers universitaires ont lancé l’initiative OSIRIS présentée ici et qui vise à accélérer le partage des données cliniques et omiques rétrospectives et prospectives en oncologie. Cet outil est prévu pour être évolutif afin d’intégrer des données d’imagerie ou d’immunologie par exemple. L’Institut national du cancer a soutenu ce projet d’étude « Preuve de concept » et finance actuellement sa mise en application en pratique.
Résultats
Après 5 années de travail, le groupe OSIRIS a structuré des données et a travaillé sur l’identification de solutions techniques pour leur collecte et leur partage.
Un modèle de données – le Set OSIRIS – a été construit. Il comprend 67 items cliniques et 65 items omiques et s’appuie sur des référentiels existants. Le groupe OSIRIS a construit ce modèle pour qu’il soit compatible avec une norme internationale (format HL7 Fast Healthcare interoperabilité Resources-FHIR). Une étude de validation de principe a été réalisée pour mettre en pratique ce modèle en utilisant les données d’une cohorte de 300 patients.
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