Une hormonothérapie doit-elle être prescrite pour l’hypothyroïdie infraclinique ?

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Une nouvelle méta-analyse d’essais comparant l’hormonothérapie thyroïdienne à un placebo ou à l’absence de traitement chez des personnes adultes non enceintes atteintes d’hypothyroïdie infraclinique a révélé que l’hormonothérapie thyroïdienne n’est pas associée à des améliorations de la qualité de vie générale ou des symptômes liés à la thyroïde. 

Des chercheurs ont examiné les données de 21 essais contrôlés randomisés, notamment 2 essais récents qui représentent les essais les plus vastes à avoir été publiés à ce jour sur le sujet et qui n’avaient pas été inclus dans les revues systématiques et méta-analyses antérieures. 

Ils ont découvert qu’après le traitement, qui s’est étendu sur 3 à 18 mois, l’hormonothérapie thyroïdienne semble réduire les taux moyens de thyrotrophine pour atteindre la plage normale de référence, par rapport au placebo (intervalle : 0,5–3,7 mUI/l contre 4,6 à 14,7 mUI/l). Toutefois, le traitement n’a pas été associé à un bénéfice s’agissant de la qualité de vie générale (n = 796 ; différence moyenne standardisée [DMS] : -0,11 ; IC à 95 % : -0,25 à 0,03 ; I2 = 66,7 %) ou des symptômes liés à la thyroïde (n = 858 ; DMS : 0,01 ; IC à 95 % : -0,12 à 0,14 ; I2 = 0,0 %). Le traitement n’a pas non plus été associé à des bénéfices concernant les symptômes dépressifs, la fatigue, la fonction cognitive, la force musculaire, la pression artérielle ou l’indice de masse corporelle (IMC). 

Selon les auteurs, qui ont présenté la recherche dans la revue JAMA, les résultats ne soutiennent pas l’utilisation systématique de l’hormonothérapie thyroïdienne chez les personnes adultes atteintes d’hypothyroïdie infraclinique.