Une étude remet en question la croyance que la goutte est causée par le régime alimentaire

  • Univadis
  • Medical News
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Une recherche publiée cette semaine dans la revue British Medical Journal (BMJ) suggère que le régime alimentaire a une importance nettement moindre que les gènes dans le développement de l’hyperuricémie.

L’étude a testé de façon systématique des composants alimentaires individuels quant à l’association avec l’urate sérique et a quantifié les contributions relatives du régime alimentaire global et des variants à simple nucléotide communs dans l’ensemble du génome pour ce qui est de la détermination des taux d’urate sérique chez des individus sans goutte.

Sept aliments ont montré une association avec une élévation des taux d’urate sérique (bière, alcool, vin, pomme de terre, volaille, sodas et viande) et huit aliments ont été associés à une réduction des taux d’urate sérique (œufs, arachides, céréales froides, lait écrémé, fromage, pain complet, margarine et fruits hors agrumes). Chacun de ces aliments a expliqué moins de 1 % de la variation concernant les taux d’urate sérique au sein de la cohorte entière. Les scores nutritionnels basés sur les recommandations pour une alimentation saine ont expliqué moins de 0,3 % de l’élévation des taux d’urate sérique.

En comparaison, il a été estimé que l’héritabilité des variants génétiques communs a représenté 23,9 % de l’écart.

Les auteurs ont indiqué que les résultats remettent en cause les perceptions répandues selon lesquelles l’hyperuricémie est principalement causée par le régime alimentaire, en montrant que les variants génétiques représentent un facteur déterminant bien plus important de l’hyperuricémie dans la population générale que l’exposition alimentaire.