Une étude internationale souligne l’impact de la variation du poids à l’âge adulte sur le risque de cancer du sein
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
À retenir
Une équipe internationale a évalué l’impact de l’évolution du poids entre l’âge de 20 ans et l’âge adulte moyen sur le risque de cancer du sein. Les résultats de cette étude montrent :
- une augmentation du risque de cancer du sein post-ménopausique chez les femmes qui à 20 ans avaient un IMC<25 kg/m2 et qui ont gagné plus de 10 kg à un âge adulte moyen ;
- une association entre le gain de poids dans le temps et les tumeurs mammaires positives aux récepteurs aux œstrogènes.
Ces données suggèrent que le maintien d’un poids de forme entre 20 ans et l’âge adulte moyen pourrait contribuer à prévenir le cancer du sein post-ménopausique.
Pourquoi est-ce important ?
Le rôle de la variation du poids et en particulier de l’obésité dans le développement du cancer du sein est complexe et non encore totalement élucidé. Ces données participent à une meilleure compréhension du sujet.
Méthodologie
Les données proviennent de femmes issues de l’étude European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) ayant inclus des adultes de 20 à 99 ans de 10 pays européens. Le risque de cancer mammaire a été évalué au regard de l’évolution du poids entre l’âge de 20 ans et l’âge adulte moyen, du statut ménopausique, de la prise ou non d’un traitement hormonal substitutif (THS) et du profil de la tumeur (positive ou non aux récepteurs hormonaux).
Principaux résultats
Au global, 150.257 femmes (âge médian 51 ans à l’inclusion dans la cohorte) ont été suivies durant 14 ans en moyenne. À l’inclusion dans la cohorte, 52,3% des femmes étaient en pré- ou périménopause et 47,7% en post-ménopause. Durant la période de l’étude, 6.352 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués dont 3.503 en postménopause. Plus de 50% des femmes qui avaient pris >10kg entre 20 ans et l’âge adulte moyen étaient italiennes, danoises ou suédoises. Globalement le gain de poids entre 20 ans et l’âge adulte moyen n’était pas associé à une augmentation du risque de cancer du sein en période de préménopause, en revanche il l’était en période de postménopause (+24% [5-47%]) pour un gain de 5 à 10kg et (+42% [22-65%]) pour un gain >10 kg chez des femmes qui avaient un IMC<25 kg/m2 à 20 ans.
Ce même risque était augmenté chez les utilisatrices de THS (HR 1,23 [1,04-1,44], comme chez celles qui n’en avaient jamais pris (HR 1,40 [1,16-1,68]), ainsi que chez celles qui étaient positives aux récepteurs aux oestrogènes (ER+PR+) (HR 1,46 [1,15-1,85]).
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