Une étude de la WHI réfute le lien entre les phtalates et le cancer du sein

  • Reeves KW & al.
  • J Natl Cancer Inst

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les phtalates, des plastifiants largement utilisés, ont été mis en cause dans le cadre du cancer du sein par plusieurs études rétrospectives, mais les résultats obtenus étaient contradictoires.
  • Cette étude prospective issue de l’Initiative pour la santé des femmes (WHI) n’a identifié aucune association entre 13 phtalates et la survenue d’un cancer du sein.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la première étude prospective portant sur cette association et elle inclut plusieurs mesures de l’exposition.

Protocole de l’étude

  • Une étude de cas-témoins emboîtée a été menée dans le cadre de la cohorte prospective de la WHI (n = 419 cas de cancer du sein invasif, contre 838 patientes témoins appariées selon l’âge, la date d’inclusion dans l’étude, la durée de suivi et le groupe de l’étude au sein de la WHI).
  • Les taux de 13 métabolites de phtalates (et de créatinine à des fins de standardisation) ont été mesurés avant la survenue d’un cancer du sein, à raison de 2 ou 3 échantillons urinaires sur une période de 1 à 3 ans.
  • Durée de suivi : jusqu’à 19 ans.
  • Financement : Institut national américain des sciences de la santé environnementale (National Institute of Environmental Health Sciences) ; NIH.

Principaux résultats

  • La concentration urinaire moyenne des métabolites de phtalates était similaire chez les cas et les témoins.
  • L’analyse multivariée comparant une exposition élevée (quatrième quartile) à une exposition faible (premier quartile) n’a identifié aucune association entre des phtalates spécifiques et le cancer du sein (par exemple, le RC pour le phtalate de bis(2-éthylhexyle), un métabolite mis en cause dans les études rétrospectives, était de 1,03 ; IC à 95 % : 0,91–1,17).
  • Aucune différence entre une exposition élevée et une exposition faible n’a été identifiée au niveau des sous-types de cancer, chez les non-utilisatrices d’une hormonothérapie après la ménopause, ou au niveau des cas diagnostiqués à 3, 5 ou 10 ans.

Limites

  • L’exposition aux phtalates a été mesurée chez des femmes ménopausées ; les inquiétudes concernent les femmes plus jeunes.