Une courte durée de sommeil et la présence de ronflements sont liées à l’insuffisance cardiaque

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Le fait de dormir moins de sept heures par nuit est associé à un risque plus élevé à long terme d’insuffisance cardiaque incidente.

À retenir

  • Les personnes qui déclarent dormir moins de sept heures par nuit ou qui ronflent, ne serait-ce qu’occasionnellement, présentent un risque plus élevé à long terme d’insuffisance cardiaque (IC) incidente.
  • Une meilleure santé du sommeil pourrait contribuer à la prévention primaire.

Pourquoi est-ce important ?

  • Une durée de sommeil anormale est associée à des risques plus élevés d’hypertension, de diabète et de maladie cardiaque coronaire.
  • Ces affections sont, à leur tour, des facteurs de risque d’IC.
  • Des études antérieures ayant exploré le lien entre la durée du sommeil et/ou le ronflement d’une part et l’IC d’autre part avaient abouti à des conclusions contradictoires.

Méthodologie

  • Une étude prospective a été menée auprès d’adultes exempts de maladie cardiovasculaire (n = 93 613).
  • Les auteurs ont demandé aux participants d’indiquer la durée de leur sommeil et leur statut concernant les ronflements, puis les ont suivis dans le temps.
  • Critère d’évaluation : l’IC incidente.
  • Financement : Fondation des sciences naturelles de la province du Hebei.

Principaux résultats

  • La durée médiane de suivi était de 8,8 ans.
  • Par rapport aux personnes dormant 7,0 à 7,9 heures par nuit, le risque d’IC incidente chez les personnes dormant moins était plus élevé (P < 0,001 dans les deux cas).
    • Moins de 6 heures par nuit : rapport de risque corrigé (RRc) de 1,24.
    • Entre 6,0 heures et 6,9 heures par nuit : RRc de 1,29.
  • Ces résultats ont été corrigés pour tenir compte des facteurs de confusion suivants : l’âge, le sexe, le statut tabagique, le niveau d’études, le statut socioéconomique, la présence de comorbidités, les antécédents familiaux, le tour de taille, l’indice de masse corporelle (IMC) et les biomarqueurs.
  • Par rapport aux personnes ne ronflant jamais/ronflant rarement, le risque d’IC incidente chez celles qui ont déclaré ronfler occasionnellement ou fréquemment était significativement plus élevé (P = 0,002).
    • Ronflements occasionnels : RRc de 1,32.
    • Ronflements fréquents : RRc de 1,24.
  • Le diabète est responsable à hauteur d’un faible pourcentage des deux associations, et l’hypertension d’un faible pourcentage de l’association avec le ronflement.

Limites

  • L’autoévaluation de la durée du sommeil et du ronflement pourrait être erronée.
  • Les cas d’IC incidente qui n’ont pas entraîné d’hospitalisation n’ont pas été enregistrés.
  • Le sous-type d’IC n’a pas été enregistré.
  • Facteurs de confusion résiduels potentiels.
  • La plupart des participants étaient des hommes du nord de la Chine, ce qui limite potentiellement le caractère généralisable des résultats.