Une association a été identifiée entre la force de préhension et le risque de cancer

À retenir

La force de préhension (FP) absolue était associée à un risque accru de plusieurs sites de cancer et de cancer toutes causes confondues.
La FP relative améliorait légèrement la prédiction des cancers de la tête, du cou et du sein.

Pourquoi est-ce important ?

La FP a été précédemment associée à plusieurs maladies chroniques et à la mortalité toutes causes confondues dans différentes tranches d’âge.

Méthodologie

Une étude de cohorte prospective a été menée auprès de 445 552 participants (âgés de 37 à 73 ans) identifiés à partir des données de la Biobanque du Royaume-Uni (UK Biobank ; 2007–2010).
Les associations entre la FP, exprimée en termes absolus (kg) et relative aux variables anthropométriques, et 15 sites de cancer et le cancer toutes causes confondues ont été évaluées.
Financement : aucun.

Principaux résultats

Sur les 445 552 participants, 48 886 (11,0 %) ont reçu un diagnostic de cancer au cours d’une durée de suivi médiane de 8,8 ans.
Après une correction pour prendre en compte les facteurs de confusion, la force de préhension absolue était inversement associée (rapport de risque [RR] corrigé ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) :
- au cancer de l’endomètre (0,74 ; 0,69–0,79 ; P < 0,001) ;
- au cancer de la vésicule biliaire (0,81 ; 0,72–0,92 ; P = 0,001) ;
- au cancer du foie (0,86 ; 0,79–0,93 ; P < 0,001) ;
- au cancer du rein (0,93 ; 0,88–0,99 ; P = 0,031) ;
- au cancer du sein (0,94 ; 0,91–0,96 ; P < 0,001) ; et
- au cancer toutes causes confondues (0,97 ; 0,95–0,98 ; P < 0,001).
Le cancer de l’endomètre, le cancer du foie, le cancer de la vésicule biliaire, le cancer du rein, le cancer de l’œsophage, le cancer du pancréas, le cancer colorectal, le cancer du sein et le cancer toutes causes confondues étaient inversement associés à la FP relative au poids et à l’indice de masse corporelle.
Comparativement à la force de préhension absolue, la force de préhension relative à la masse graisseuse corporelle était légèrement meilleure pour prédire les cancers de la tête, du cou et du sein.

Limites

Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
La Biobanque britannique n’est pas représentative de la population générale en termes de défavorisation et de mode de vie.

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