Une étude française pourrait relancer le débat sur l’intérêt de développer un vaccin anti-Epstein-Barr virus (EBV)

L’infection est asymptomatique dans l’enfance et se manifeste sous forme de mononucléose infectieuse chez les adolescents et les jeunes adultes. Cette étude présente l’intérêt d’évaluer la prévalence de l’EBV sur une population importante de patients tous lymphomes confondus. Les résultats pourraient inciter au développement de vaccins anti-EBV.

Méthodologie

Cette étude menée entre le 1^er janvier et le 30 septembre 2020 à l’hôpital universitaire de Lyon a inclus des patients atteints de différents types de lymphome nouvellement diagnostiqués ou non. La présence de l’EBV dans les cellules tumorales a été mise en évidence par la présence in situ de l’ARN codant pour l’EBV.

Résultats

Au final, 756 sujets atteints de lymphomes ont été inclus durant la période de l’étude. Parmi eux, 76,1% présentaient un lymphome diffus à grandes cellules B (âge médian 71 ans, 57% d’hommes), 14,6% étaient atteints de lymphome Hodgkinien (âge médian 38 ans et 58% d’hommes) et 9,4% de lymphome NK/     T (âge médian 67, 73% d’hommes). L’immense majorité des sujets inclus étaient nouvellement diagnostiqués (90%).

La présence du virus EBV a été retrouvée chez 31% des individus atteints de lymphome Hodgkinien, 25% de ceux atteints de lymphome NK/T, et chez seulement 5% de ceux atteints de lymphome diffus à grandes cellules B.

Appliquées aux lymphomes diagnostiqués en France, ces données suggèrent qu’au moins 8% des lymphomes Hodgkinien et non-Hodgkiniens seraient associés à une infection par EVB.