Un traitement efficace des céphalées aiguës au service des urgences permettrait de réduire la durée du séjour

À retenir

Le traitement au service des urgences (SU) des céphalées aiguës par dropéridol intranasal (DIN) pourrait être efficace.
Des études prospectives sont nécessaires.

Pourquoi est-ce important ?

Certaines données probantes plaident en faveur de l’utilisation du dropéridol par voie intraveineuse pour traiter les céphalées.
Le Collège américain de médecine d’urgence (American College of Emergency Medicine) indique que la surveillance cardiaque n’est pas nécessaire pour les doses intraveineuses ou intramusculaires inférieures à 2,5 mg.
L’administration du médicament par voie intranasale permet d’économiser du temps et des ressources, et d’éviter la détresse des patients.
Après une administration intranasale à faible dose, les taux sériques de dropéridol atteignent leur pic en une heure et ressemblent à ceux obtenus avec une administration intraveineuse à faible dose.
Malgré l’absence de données publiées sur le DIN, les auteurs l’utilisent depuis des années pour traiter les céphalées.
- Ils administrent une dose de 0,625 à 2,5 mg à l’aide d’une seringue dotée d’un atomiseur.

Principaux résultats

Âge médian : 39 ans.
Nombre de consultations avec utilisation du DIN :
- Utilisé seul ou avec d’autres médicaments : 139 consultations.
- Non utilisé : 666 consultations.
Délais moyens entre la consultation d’un professionnel de santé au SU et la sortie du SU avec et sans DIN : 163 minutes contre 183 minutes (P = 0,009).
- Différence : 20 minutes.

Méthodologie

Une revue des dossiers a été réalisée dans un SU en Nouvelle-Zélande entre 2018 et 2021 (n = 805 consultations effectuées par 727 patients).
Les auteurs ont comparé les résultats entre les adultes consécutifs présentant des céphalées non traumatiques recevant du DIN et ceux recevant les soins habituels.
Critère d’évaluation : la différence concernant le délai entre la consultation d’un professionnel de santé au SU et la sortie du SU avec et sans DIN.
Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

Il s’agissait d’une étude rétrospective.
Aucune correction n’a été apportée pour prendre en compte les facteurs de confusion.
Les étiologies des céphalées ne sont pas différenciées.
Aucune information sur les événements indésirables.

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