Un taux d’adiponectine plus élevé ne constitue pas un facteur de risque causal d’asthme selon des données probantes génétiques

  • Nielsen MB & al.
  • Thorax

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une association observationnelle selon laquelle un taux plus élevé (par rapport à un taux plus faible) d’adiponectine plasmatique (une hormone sécrétée par les adipocytes avec des propriétés inflammatoires) constitue un facteur de risque d’asthme a été infirmée concernant la nature causale de ce facteur de risque par une analyse de randomisation mendélienne et une méta-analyse.

Pourquoi est-ce important

  • Étant donné que la randomisation mendélienne est la méthode de référence pour évaluer la causalité, les résultats suggèrent qu’il n’existe aucune relation causale entre un taux élevé d’adiponectine et l’apparition ou la progression de l’asthme.

Méthodologie

  • Une analyse observationnelle a été menée auprès de 28 845 personnes (2 278 cas d’asthme) ayant des mesures d’adiponectine dans l’Étude de la population générale de Copenhague, et une analyse de randomisation mendélienne génétique à 1 échantillon a porté sur 94 868 personnes (7 128 cas d’asthme) présentant 4 variants génétiques.
  • Une analyse de randomisation mendélienne à 2 échantillons a été réalisée dans la cohorte de la Biobanque du Royaume-Uni (UK Biobank ; n = 462 933 avec 53 598 cas d’asthme).
  • Une méta-analyse a été réalisée sur les résultats issus des analyses de randomisation mendélienne à un et deux échantillons.
  • Financement : Fondation de recherche pour la recherche en matière de santé de la région de la Capitale du Danemark ; autre.

Principaux résultats

  • Une association observationnelle a été identifiée entre un taux plus élevé (par rapport à un taux plus faible) d’adiponectine plasmatique et l’asthme (rapport de cotes [RC] : 1,64 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,29–2,08).
  • La causalité génétique correspondante n’a pas été confirmée (RC : 1,03 ; IC à 95 % : 0,75–1,42).
  • Les résultats issus de la Biobanque du Royaume-Uni n’ont pas non plus étayé la causalité génétique (RC : 1,00 ; IC à 95 % : 0,99–1,00).
  • La méta-analyse a confirmé l’absence de causalité entre un taux élevé d’adiponectine plasmatique et l’asthme autodéclaré (RC : 1,03 ; IC à 95 % : 0,88–1,21) ou l’hospitalisation pour cause d’asthme (RC : 0,83 ; IC à 95 % : 0,51–1,33).

Limites

  • Deux méthodologies différentes pour l’analyse de randomisation mendélienne.