Un TAR intermittent préserve la suppression virale chez les patients atteints du VIH ayant une observance élevée du traitement
- Landman R & al.
- Lancet HIV
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Un traitement antirétroviral (TAR) d’entretien intermittent à triple agent (c.-à-d., 2 inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse [INTI] et un inhibiteur de transfert de brin de l’intégrase [ITBI]), est non inférieur au TAR continu standard chez les patients positifs au virus de l’immunodéficience humaine (VIH+) dont l’observance au traitement est élevée.
Pourquoi est-ce important ?
- Un TAR intermittent pourrait améliorer la qualité de vie (QdV) globale et l’observance au traitement sans augmenter les cas de rebond virologique, sauf chez les patients ayant des nadirs de CD4 bas.
Principaux résultats
- Participants de la population en intention de traiter modifiée (n = 647 ; 318 ayant reçu un traitement intermittent, 318 un traitement continu) ; 67 % d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; âge médian de 49 ans (intervalle interquartile : 41–55).
- TAR : ITBI (48 % ; n = 304), non INTI (47 % ; n = 296), inhibiteur de la protéase (6 % ; n = 36).
- Suppression virale : 96 % (n = 304) avec le traitement intermittent, 97 % (n = 308) avec le traitement continu (différence corrigée : -1,3 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : -4,2 à 1,7).
- Échappement virologique : 2 % (n = 6) avec le traitement intermittent, 1 % (n = 4) avec le traitement continu (différence de traitement corrigée : 0,6 % ; IC à 95 % : -1,3 à 2,6).
- Événements indésirables : 45 (n = 29) de grade 3-4 avec le traitement intermittent, contre 55 (n = 39) avec le traitement continu (rapport des taux d’incidence : 0,8 ; IC à 95 % : 0,5–1,2).
- Amélioration de la satisfaction dans la vie quotidienne : 59 % avec le traitement intermittent (n = 153), contre 7 % avec le traitement continu (n = 19) ; P < 0,0001.
Méthodologie
- Une étude de non-infériorité, randomisée, ouverte, multicentrique et à groupes parallèles a évalué l’efficacité et la sécurité d’emploi d’un TAR d’entretien intermittent (quatre jours sous traitement, trois jours sans traitement), par rapport à un TAR d’entretien continu (traitement standard sur sept jours) chez des adultes français atteints du VIH-1.
- Financement : Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales-Maladies infectieuses émergentes (ANRS) de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Limites
- L’essai a été mené en ouvert.
- Biais de sélection.
- Le caractère généralisable des résultats est limité.
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