Un TAR à base d’inhibiteur de l’intégrase favorise la récupération immunitaire et la survie chez les personnes VIH+ s’étant présentées tardivement

  • Martin-Iguacel R & al.
  • EClinicalMedicine

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La récupération immunitaire à 2 ans, telle qu’indiquée par une numération de lymphocytes CD4 supérieure à 500 cellules/μl, est inversement liée au risque de mortalité et prédit la mortalité à long terme chez les personnes atteintes du VIH s’étant présentées tardivement pour des soins.

Pourquoi est-ce important ?

  • Instaurez un traitement antirétroviral (TAR) par inhibiteurs du transfert de brin de l’intégrase (integrase strand transfer inhibitors, INSTI) pour améliorer la réponse immunitaire et la survie à long terme chez les personnes atteintes du VIH s’étant présentées tardivement pour des soins.

Principaux résultats

  • 2 719 participants ; 53 % (n = 1 441) s’étaient présentés tardivement pour des soins ; 47 % (n = 1 278) ne s’étaient pas présentés tardivement (1 145 participants ne s’étaient pas présentés tardivement et ayant un taux de lymphocytes CD4 à 2 ans supérieur à 500 cellules/μl, population de référence).
  • Dans l’ensemble, 4,2 % des participants (n = 113) sont décédés pendant la période de l’étude (risque de mortalité [RM] brut toutes causes confondues : 6,8 [intervalle de confiance (IC) à 95 % : 5,7–8,2] pour 1 000 personnes-années).
  • Le RM n’était pas significativement différent après une stratification en fonction de la numération initiale de lymphocytes CD4 à l’instauration du traitement (numération de lymphocytes CD4 à 2 ans supérieure à 500 cellules/μl, comprise entre plus de 350 et 500 cellules/μl, comprise entre 200 et 350 cellules/μl, et inférieure à 200 cellules/μl) ; valeur de P au test d’interaction = 0,48.
  • TAR de première intention sous la forme de schémas thérapeutiques à base d’INSTI :
    • Mortalité plus faible, par rapport aux schémas sans INSTI : rapport des taux de mortalité corrigé (RTMc) : 0,54 (IC à 95 % : 0,31–0,93).
    • Mortalité plus faible, par rapport aux inhibiteurs de la protéase : RTMc de 0,41 (IC à 95 % : 0,23–0,72).
    • Risque plus faible de récupération immunitaire incomplète chez les patients s’étant présentés tardivement pour des soins : rapport de cotes corrigé (RCc) de 0,70 (IC à 95 % : 0,52–0,95).

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective et multicentrique en cours a évalué si les numérations de lymphocytes CD4 2 ans après l’instauration d’un TAR constituent des facteurs prédictifs précoces de la survie à long terme chez les personnes atteintes du VIH s’étant présentées tardivement pour des soins, par rapport à celles ne s’étant pas présentées tardivement.
  • Financement : Fondation danoise de lutte contre le SIDA ; autres.

Limites

  • La définition des patients s’étant présentés tardivement pour des soins s’est limitée à une numération de lymphocytes CD4 inférieure ou égale à 350 cellules/µl.
  • Biais d’affectation sélective.
  • Facteurs de confusion manquants.
  • Erreurs de type II.