Un sous-groupe de cancers colorectaux répond au traitement anti-EGFR

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Selon une recherche menée par le Centre d’oncologie Memorial Sloan Kettering (Memorial Sloan Kettering Cancer Center) à New-York, il convient d’envisager un traitement par anticorps anti-EGFR chez les patients atteints d’un cancer colorectal (CCR) avec mutation BRAF de classe 3.

L’analyse combinée multicentrique a inclus des patients atteints d’un CCR métastatique (CCRm) avec mutation BRAF non V600, identifiés entre 2010 et 2017. Les mutations ont été divisées en classes fonctionnelles : mutation activatrice et indépendante de RAS (classe 2) ou mutation à activité kinase altérée et dépendante de RAS (classe 3).

Au total, 12 patients (30 %) présentant des mutations de classe 2 et 28 patients présentant des mutations de classe 3 (70 %) ont reçu un traitement par anticorps anti-EGFR. Aucune différence significative dans les caractéristiques cliniques n’a été observée en fonction de la classe de la mutation.

Cependant, même si 1 seul des 12 patients atteints d’un CCRm avec mutation BRAF de classe 2 a répondu au traitement anti-EGFR, 14 des 28 patients atteints d’un CCRm avec mutation BRAF de classe 3 ont répondu (taux de réponse : 8 % et 50 %, respectivement ; P = 0,02). Dans le cadre d’un traitement de première ou de deuxième intention, 1 patient sur 6 (17 %) présentant une mutation BRAF de classe 2 et 7 patients sur 9 (78 %) présentant une mutation BRAF de classe 3 ont répondu (P = 0,04). Dans le cadre d’un traitement de troisième intention ou plus, aucun des 6 patients présentant une mutation BRAF de classe 2 n’a répondu et 7 des 19 patients (37 %) présentant une mutation BRAF de classe 3 ont répondu (P = 0,14).

Les auteurs ont conclu qu’un traitement par anticorps anti-EGFR devait être envisagé chez les patients atteints d’un CCR avec mutation BRAF de classe 3.