Un patient sur 30 ayant fait l’objet d’une chirurgie non cardiaque souffre d’une douleur incisionnelle persistante
- Khan JS & al.
- Anesthesiology
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Environ un patient adulte sur 30 ayant fait l’objet d’une chirurgie non cardiaque avec hospitalisation présente une douleur incisionnelle persistante jusqu’à un an après la chirurgie, et près de la moitié d’entre eux signalent que leur douleur est modérée à sévère.
Pourquoi est-ce important ?
- L’étude identifie un certain nombre de facteurs de risque de douleur incisionnelle persistante après une chirurgie, lesquels pourraient aider les cliniciens à identifier les patients susceptibles d’avoir besoin d’une prise en charge supplémentaire concernant leur douleur.
Méthodologie
- Une analyse secondaire d’une étude de cohorte prospective internationale a été réalisée.
- Entre 2012 et 2014, 14 831 patients âgés de 45 ans ou plus ont fait l’objet d’une chirurgie majeure non cardiaque avec hospitalisation.
- Financement : Instituts de recherche en santé du Canada ; autres.
Principaux résultats
- 3,3 % de l’ensemble des patients ont rapporté une douleur incisionnelle persistante à un an, avec une intensité moyenne de la douleur de 3,6 (échelle d’évaluation numérique de 0 à 10).
- 34,9 % des patients ont rapporté une douleur modérée et 13,6 % une douleur sévère.
- Environ 52,7 % des patients souffrant d’une douleur persistante ont eu besoin d’analgésiques pour le soulagement de leur douleur ; 85,1 % ont rapporté que la douleur interférait avec leurs activités quotidiennes.
- L’analyse multivariée a révélé que la douleur persistante était plus fréquente chez les femmes (P = 0,007) ; les personnes d’origine ethnique asiatique (P < 0,001) ; les patients ayant fait l’objet d’une chirurgie pour cause de fracture (P < 0,001) ; les personnes ayant des antécédents de douleur chronique (P < 0,001), de maladie de l’artère coronaire (P < 0,001) ou de consommation de tabac (P = 0,048) ; les patients ayant reçu une analgésie contrôlée par leurs soins après l’opération (P < 0,001), ayant fait l’objet d’un bloc analgésique continu après l’opération (P = 0,010), ou chez qui de l’insuline a été instaurée dans les 24 heures suivant la chirurgie (P < 0,001) ; et les patients qui ont utilisé des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des inhibiteurs de la cyclooxygénase-2, mais qui ont été suspendus le jour de la chirurgie (P = 0,029 et P < 0,001, respectivement).
- Un âge plus avancé (P < 0,001), la réalisation d’une chirurgie endoscopique (P = 0,005) et une origine ethnique sud-asiatique (P < 0,001), amérindienne/australienne (P = 0,004), et latine/hispanique (P < 0,001) ont été associés à un plus faible risque de douleur persistante.
Limites
- Manque de données spécifiques à la douleur.
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