Un nouveau test permet de détecter la polyarthrite rhumatoïde séronégative en phase précoce
- Susan London
- Résumé d’article
À retenir
- Un test portant sur cinq autoanticorps dirigés contre des protéines articulaires liées à la maladie a permis d’identifier près d’un quart des patients atteints d’une polyarthrite rhumatoïde (PR) séronégative en phase précoce et ne nécessite que quelques microlitres de sérum ou de plasma.
Pourquoi est-ce important ?
- Un diagnostic et un traitement précoces améliorent la probabilité de rémission, mais les marqueurs sérologiques conventionnels (les anticorps dirigés contre le facteur rhumatoïde [FR] et les anticorps dirigés contre le peptide citrulliné cyclique [PCC]) ne sont pas détectés chez environ un tiers des patients présentant une maladie en phase précoce.
Méthodologie
- Une étude de cohorte transversale suédoise a inclus :
- 2 110 patients atteints d’une PR issus de 3 cohortes indépendantes ;
- 935 personnes témoins en bonne santé appariées selon l’âge et le sexe ;
- 259 patients atteints d’un lupus érythémateux systémique ;
- 29 patients atteints d’une arthrose ;
- 21 patients atteints d’une arthrite psoriasique.
- Critère d’évaluation principal : la performance du test pour l’identification de la PR séronégative en phase précoce.
- Financement : Fondation suédoise pour la recherche stratégique ; autres.
Principaux résultats
- Les investigateurs ont développé le test diagnostique de la PR séronégative (SeNe) qui recherche la présence de cinq autoanticorps.
- Le test a permis d’identifier 22,5 % des patients atteints d’une PR en phase précoce comme étant négatifs à la fois pour les anticorps anti-FR et les anticorps anti-PCC chez les témoins en bonne santé, avec une spécificité de 99 % et une aire sous la courbe de la fonction d’efficacité du récepteur de 67 %.
- Dans les 2 cohortes de validation indépendantes, le test SeNe a permis d’identifier, de façon similaire, 14 % et 22 % des patients atteints d’une PR séronégative en phase précoce, avec une spécificité de 93 % et 97 %, respectivement.
- Le résultat du test était faussement positif chez 3 % des patients atteints d’une arthrose, 5 % des patients atteints d’une arthrite psoriasique et 15 % des patients atteints d’un lupus érythémateux systémique.
Limites
- La cohorte de l’étude a inclus des échantillons de petite taille, ce qui a pu limiter la capacité à détecter les autoanticorps rares.
- L’utilité du test pour prédire l’apparition de la maladie, le pronostic et la réponse au traitement est inconnue.
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