Un mauvais statut nutritionnel prédit les résultats postopératoires dans le cadre du cancer de la vessie

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À retenir

  • Un mauvais statut nutritionnel, tel que mesuré avec le score de contrôle de l’état nutritionnel (Controlling Nutritional Status, CONUT), est associé de manière indépendante à une morbidité et une mortalité postopératoires plus défavorables chez les patients atteints d’un cancer de la vessie cliniquement localisé. 

Pourquoi est-ce important ?

  • Le score CONUT est simple, peu coûteux, et son évaluation en préopératoire peut aider à stratifier les patients et potentiellement éclairer la prise de décision thérapeutique.

Méthodologie

  • Une étude a été menée auprès de 347 patients atteints d’un cancer de la vessie cliniquement localisé qui avaient fait l’objet d’une cystectomie radicale entre 2005 et 2019. 
  • Le score CONUT était défini comme un algorithme incluant l’albumine sérique, la numération totale des lymphocytes et le cholestérol.
  • Une valeur seuil permettant de distinguer un score CONUT faible et un score CONUT élevé a été déterminée en calculant la courbe de la fonction d’efficacité du récepteur (Receiver Operating Characteristic, ROC).
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • L’aire sous la courbe était de 0,72. Par conséquent, la valeur seuil pour le score CONUT a été fixée à 3.
  • 32,3 % des patients présentaient un score CONUT élevé, c’est-à-dire supérieur ou égal à 3.
  • Un score CONUT élevé était associé à un taux significativement plus élevé de complications de tous grades (rapport de cotes [RC] : 3,58 ; P = 0,001), de complications majeures (RC : 2,56 ; P = 0,003) et de réhospitalisation à 30 jours (RC : 2,39 ; P = 0,01).
  • L’ajout du score CONUT aux modèles de référence a amélioré la capacité de discrimination pour prédire les complications majeures (+4,0 % ; P = 0,04) et de tous grades (+4,0 % ; P = 0,03), ainsi que les réhospitalisations à 30 jours (+5,0 % ; P = 0,02).
  • Un score CONUT élevé était associé à une survie sans récidive (rapport de risque [RR] : 2,57 ; P < 0,001), à une survie globale (SG ; RR : 2,37 ; P < 0,001) et à une survie spécifique au cancer (RR : 3,52 ; P < 0,001) significativement moins favorables.

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective.
  • Le statut tabagique était inconnu.