Tumeur stromale gastro-intestinale : le riprétinib échoue lors d’un essai de phase III, mais l’espoir subsiste
- Bauer S & al.
- J Clin Oncol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Le riprétinib n’a pas rempli le critère d’évaluation principal de survie sans progression (SSP) supérieure par rapport au sunitinib chez les patients atteints d’une tumeur stromale gastro-intestinale (Gastrointestinal Stromal Tumor, GIST) avancée, préalablement traitée par imatinib.
- Le taux de réponse objective avec le riprétinib était plus élevé au sein de la population porteuse de mutations de l’exon 11 de KIT.
- Le riprétinib a démontré un profil de sécurité d’emploi favorable.
Pourquoi est-ce important ?
- Selon les auteurs, « la SSP médiane observée avec le riprétinib était comparable à celle observée avec le sunitinib au sein de la population porteuse de mutations de l’exon 11 de KIT et de la population en intention de traiter (ITT), ce qui démontre que le riprétinib a une activité clinique dans le cadre du traitement de deuxième intention des GIST. »
Méthodologie
- L’essai randomisé de phase III INTRIGUE a été mené auprès de 453 patients (ITT) atteints d’une GIST avancée, qui ont été randomisés pour recevoir du riprétinib ou du sunitinib (4 semaines sous traitement/2 semaines sans traitement) et stratifiés selon la présence d’une mutation de KIT/du facteur de croissance dérivé des plaquettes α et d’une intolérance à l’imatinib.
- Financement : Deciphera Pharmaceuticals, LLC.
Principaux résultats
- 72,2 % des patients présentaient une mutation primaire de l’exon 11 de KIT (population ITT avec mutations de l’exon 11 de KIT).
- Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la SSP médiane entre les groupes riprétinib et sunitinib dans les groupes suivants :
- population ITT : 8,0 mois contre 8,3 mois (rapport de risque [RR] : 1,05 ; P = 0,72).
- population ITT avec mutations de l’exon 11 de KIT : 8,3 mois contre 7,0 mois (RR : 0,88 ; P = 0,36).
- Le taux de réponse objective était significativement plus élevé dans le groupe riprétinib que dans le groupe sunitinib au sein de la population ITT avec mutations de l’exon 11 de KIT (23,9 % contre 14,6 % ; P = 0,03), mais pas au sein de la population ITT (P = 0,27).
- La survie globale (SG) médiane n’a été atteinte dans aucun des deux bras, que ce soit au sein de la population ITT et de la population ITT avec mutations de l’exon 11 de KIT.
- Les patients du groupe riprétinib, comparativement à ceux du groupe sunitinib, ont présenté moins d’événements indésirables de grades 3/4 apparus sous traitement (41,3 % contre 65,6 % ; P < 0,0001).
- Un effet sur la qualité de vie (QdV) était moins fréquemment rapporté avec le riprétinib qu’avec le sunitinib (cycle 7, jour 29 : 14,3 % contre 26,0 %).
- Les patients recevant du sunitinib plutôt que du riprétinib ont présenté une détérioration plus importante du score de fonctionnement de rôle dans le questionnaire sur la qualité de vie liée au cancer-30 de l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (European Organisation for Research and Treatment of Cancer Quality of Life Questionnaire for Cancer-30 ; variation moyenne entre le début de l’étude et le cycle 7, jour 29 : -22,7 contre -8,7).
Limites
- L’étude a été menée en ouvert.
- Les échantillons étaient de petites tailles pour les sous-groupes supplémentaires de mutations de KIT.
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