Trouble lié à l’utilisation d’opioïdes : comparaison entre la buprénorphine et la méthadone pendant la grossesse
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Parmi les patientes enceintes présentant un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes, les risques de résultats indésirables chez le nouveau-né étaient plus faibles avec le traitement par buprénorphine qu’avec le traitement par méthadone, mais les risques de résultats indésirables chez la mère étaient similaires.
Pourquoi est-ce important ?
- Un traitement par agonistes des opioïdes est recommandé pour cette population de patients, mais les risques et les bénéfices comparatifs de certains agents sont incertains.
Méthodologie
- Une étude de cohorte aux États-Unis a porté sur des patientes enceintes inscrites dans des programmes d’assurance publique (2000–2018) et ayant eu des naissances viables.
- Nombres respectifs de patientes exposées à la buprénorphine et à la méthadone :
- 10 704 et 4 387 en début de grossesse (jusqu’à la semaine 19 de gestation).
- 11 272 et 5 056 en fin de grossesse (de la semaine de gestation 20 au jour précédant l’accouchement).
- 9 976 et 4 597 dans les 30 jours précédant l’accouchement.
- Critères d’évaluation principaux : les résultats indésirables chez le nouveau-né et la mère.
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).
Principaux résultats
- Dans des analyses corrigées, les nourrissons exposés à la buprénorphine en début de grossesse, par rapport à la méthadone, étaient 42 % moins susceptibles de naître prématurément, 28 % moins susceptibles d’être de petite taille pour l’âge gestationnel et 44 % moins susceptibles d’avoir un faible poids à la naissance.
- Les nourrissons exposés à la buprénorphine en fin de grossesse, par rapport à ceux exposés à la méthadone, étaient 43 % moins susceptibles de naître prématurément, 25 % moins susceptibles d’être de petite taille pour l’âge gestationnel et 44 % moins susceptibles d’avoir un faible poids à la naissance.
- Les nourrissons exposés à la buprénorphine dans les 30 jours précédant l’accouchement, par rapport à ceux exposés à la méthadone, étaient 27 % moins susceptibles de développer un syndrome d’abstinence néonatale.
- Dans l’ensemble, environ 33 % des mères ont accouché par césarienne, et environ 4 % ont présenté des complications maternelles sévères, sans différence significative entre les médicaments.
Commentaire d’expert
- Dans un éditorial, la Dre Elizabeth E. Krans, de l’Université de Pittsburgh (University of Pittsburgh) et de l’Institut de recherche Magee-Womens (Magee-Womens Research Institute), écrit que « le choix d’utiliser la méthadone ou la buprénorphine pendant la grossesse doit être le résultat d’un processus de prise de décision partagée entre la patiente et le professionnel de santé, qui intègre des facteurs tels que la préférence de la patiente, les expériences de traitement antérieures et la disponibilité des médicaments ».
Limites
- Les résultats pourraient avoir été affectés par une classification erronée des expositions et des résultats et la présence de facteurs de confusion résiduels.
- Les informations sur les doses n’étaient pas disponibles.
- La cohorte était limitée aux patientes bénéficiant d’une assurance publique.
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