Trois formulations de contraceptifs oraux sont liées à un risque plus élevé de cancer du sein dans une grande cohorte américaine

  • Burchardt NA & al.
  • Am J Obstet Gynecol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Trois contraceptifs oraux (CO) à base de progestatifs de synthèse actuellement utilisés sont associés à un risque supplémentaire de cancer du sein : le lévonorgestrel (en schémas triphasique et à cycle prolongé) et le norgestrel en schéma monophasique, tous deux associés à l’éthinylestradiol.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la plus grande cohorte prospective américaine examinant le lien entre des formulations de CO et le cancer du sein.

Méthodologie

  • Cette cohorte prospective, appelée Étude II sur la santé du personnel infirmier, incluait 107 069 femmes ayant utilisé un CO entre 1989 et 2009, selon une enquête biennale.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; Fondation de recherche sur le cancer du sein (Breast Cancer Research Foundation).

Principaux résultats

  • L’utilisation actuelle d’un CO était associée à un risque plus élevé de cancer du sein invasif (rapport de risque [RR] : 1,31 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,09–1,58), par rapport au fait de n’en avoir jamais utilisé.
    • Les femmes rapportant plus de 5 ans d’utilisation à la date de l’étude présentaient un risque plus élevé (RR : 1,56 ; IC à 95 % : 1,23–1,99), tandis qu’une utilisation de 5 ans ou moins était associée à un risque supplémentaire inférieur (RR : 1,19 ; IC à 95 % : 0,95–1,49).
  • Les associations mentionnées ci-dessus ne différaient pas selon le sous-type de tumeur.
  • L’utilisation actuelle de lévonorgestrel en schéma triphasique (RR : 2,83 ; IC à 95 % : 1,98–4,03) et en schéma à cycle prolongé (RR : 3,49 ; IC à 95 % : 1,28–9,53) était associée à un risque plus élevé de cancer du sein, tout comme l’utilisation de norgestrel en schéma monophasique (RR : 1,91 ; IC à 95 % : 1,19–3,06).
  • L’utilisation actuelle d’autres types de progestatifs (noréthindrone, acétate de noréthindrone, diacétate d’éthynodiol, désogestrel, norgestimate et drospirénone) n’était pas associée à un risque supplémentaire de cancer du sein.

Limites

  • Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
  • Biais de rappel potentiel.