TMS : faut-il accéder à la kinésithérapie sans passer par la case médecin traitant ?
- Demont A & al.
- Disabil Rehabil
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
À retenir
Si la prise en charge directe des troubles musculosquelettiques (TMS) par le kinésithérapeute offre le même résultat en termes de soulagement de la douleur ou d’évènements indésirables que l’ensemble de la prise en charge orchestrée par le médecin traitant, plusieurs avantages semblent émerger de cette première option, selon une récente revue de la littérature. Cette conclusion émane d’études dont la qualité ou la méthodologie sont non optimales, et si elle est limitée par l’inclusion d’études issues de pays où les techniques et coûts de prise en charge peuvent être différents, elle suggère néanmoins que l’accès direct au kinésithérapeute pourrait être plus intéressant sur le plan individuel comme collectif. Une perspective qui peut être utile dans un contexte où la forte prévalence des TMS se heurte aux tendances inquiétantes de la démographique médicale.
De nouvelles études disponibles
Une première revue de la littérature a été consacrée à la question en 2014 et a suggéré un intérêt à consulter directement le kinésithérapeute plutôt que de suivre la prise en charge habituelle mise en place par le médecin traitant. Cependant, la faible qualité méthodologique des études incluses, et la publication ultérieure de nouveaux travaux, justifiaient une nouvelle compilation de la littérature.
Cette revue a ainsi inclus 18 études (dont 5 et 10 études observationnelles prospectives et rétrospectives et 2 études randomisées contrôlées) qui étaient de qualité modérée (n=8) ou faible (n=10).
En termes de pronostic, 5 études montrent une amélioration équivalente en termes de douleurs par accès direct à la physiothérapie, et 4 suggèrent une meilleure qualité de vie et une moindre incapacité en fin de prise en charge, peut-être du fait d’une prise en charge plus rapide.
L’accès direct à la physiothérapie montre une diminution du temps d’attente (n=3), une meilleure adhésion au traitement et une prescription moindre d’imagerie ou de médicaments (n=1 et n=2), se traduisant par des coûts inférieurs de prise en charge (n=4). Parallèlement, au moins 4 études décrivent une satisfaction du patient supérieure à celle du parcours de soins conventionnel.
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