Téléconsultants : en moyenne plus jeunes et plus souvent dans des déserts médicaux

  • Serge Cannasse
  • Actualités professionnelles
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Le journal Les Echos a publié les résultats d’une étude commanditée par l’association professionnelle « Les entreprises de télémédecine » sur les pratiques des Français en matière de télémédecine. Elle a été réalisée entre début août et fin novembre 2021, sur un échantillon de 12.000 consultations, représentatif du 1,8 million de téléconsultations ayant eu lieu sur la période (soit moins de 10% du total des consultations médicales).

Les téléconsultants étaient 27,6% à ne pas avoir de médecin traitant, contre 11% en population générale. Ils vivaient dans un désert médical pour 25% d’entre eux (contre 17,3% pour le reste des Français), mais cette donnée pourrait évoluer avec l’actualisation des zonages de démographie médicale.

Le téléconsultant avait un âge moyen de 30 ans (48 ans pour la population générale). Dans 64% des cas, il s’agissait d’une femme. Les plus de 50 ans et les moins de 15 ans ne représentaient chacun que 9,7% des téléconsultants.

Les téléconsultants appartenaient à toutes les classes sociales, mais 73% avaient le tiers payant, 4,4% n’avaient pas de sécurité sociale et presque 8% avaient une complémentaire santé solidaire.

Dans 97% des cas, la téléconsultation incluait la vidéo. Elle se faisait sur rendez-vous dans 88% des cas, avec un généraliste dans 89% des cas et elle durait en moyenne 10,5 minutes, versus 18 minutes en moyenne pour une consultation physique.

Elles avaient lieu principalement en semaine (91%) et de jour (89%), avec cependant 19% en dehors des heures d’ouverture des cabinets de ville (nuit, week-end, jours fériés). Celles ayant eu lieu la nuit étaient plus fréquentes le week-end (17%) qu’en semaine (11%).

Pour mémoire, diverses instances (dont le Conseil national de l’Ordre des médecins) ont rappelé qu’il fallait prendre garde à ce que les téléconsultations n’aient pas un impact délétère sur l’organisation des soins, en particulier le recours à un médecin traitant et les parcours de soins