Syndrome de stress post-traumatique : facteur de risque de spondyloarthrite ?
- Résumé d’article
À retenir
- Selon une étude, la fréquence des évènements traumatiques et des syndromes de stress post-traumatique survenant avant un diagnostic de Spondyloarthrite (SpA) pourrait ne pas être plus importante que dans les populations atteintes de maladie rhumatismales non inflammatoire ou de polyarthrite rhumatoïde (PR).
- Pourtant de précédentes études avaient montré que le risque de PR était quasiment doublé suite à un syndrome de stress post-traumatique.
- D’autres études sont donc nécessaires pour mieux spécifier le risque de SpA post traumatisme et syndrome de stress post-traumatique.
Pourquoi est-ce important ?
Le syndrome de stress post-traumatique n’est pas seulement un trouble du comportement, mais un trouble immunologique avec augmentation des cytokines proinflammatoires et diminution des médiateurs anti-inflammatoires. Il pourrait être un facteur de risque de polyarthrite rhumatoïde. En revanche, jusqu’à présent il n’existait aucune donnée concernant plus spécifiquement la SpA.
Méthodologie
Cette étude observationnelle, transversale, bicentrique a évalué la fréquence des évènements traumatiques et de syndrome de stress post-traumatique chez les patients atteints de SpA et de ses différents phénotypes. Les chercheurs ont également comparé leurs résultats avec ceux obtenus pour des patients atteints de PR et de maladies rhumatismales non inflammatoires. L’identification des évènements traumatiques était réalisée via un questionnaire spécifique (BTQ). Un syndrome post-traumatique était défini par la présence d’un événement traumatique et par au moins 4 symptômes sur l’échelle de la liste courte correspondante à ce syndrome.
Principaux résultats
Au global, sur 1.389 participants, 510 avaient reçu un diagnostic de SpA (dont 32,7% SpA ankylosante, 27,4% rhumatisme psoriasique, 25,5% SpA radiographique non axiale et 10% SpA périphérique), et 514 une PR.
Par ailleurs, 365 sans maladie rhumatismale inflammatoire ont été inclus dans le groupe contrôle (44% de sujets atteints d’ostéoporose, 17% de douleurs lombaires, 44% d’arthrose des membres, 6% de tendinopathies et 16% d’autres types de maladies).
Sur l’ensemble de la population SpA, 33,7% des sujets ont déclaré avoir subi un traumatisme, dont 30,5% parmi ceux atteints de SpA ankylosante, 37,7% pour ceux atteints de SpA radiologique non axiale et 41,2% pour ceux atteints de SpA périphérique.
La prévalence plus spécifique des syndromes de stress non traumatique chez les patients atteints de SpA était de 4,9% pour l’ensemble de la population et de 3,6% pour la SpA ankylosante, 2,9% pour le rhumatisme psoriasique, 6,2% pour la SpA radiographique non axiale et 7,8% pour la SpA périphérique). Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence par rapport aux cas témoins (sujets SpA versus cas contrôles, sujets PR versus cas contrôles, sujets SpA versus patients atteints de PR).
La fréquence des traumatismes – définis par le questionnaire BTQ – survenant avant le diagnostic de SpA n’était pas significativement différente entre les populations contrôles. Elle était également comparable entre les sujets atteints de PR et les cas témoins et entre ceux atteints de SpA et de PR.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé