Sorafenib : quel intérêt après résection d’un carcinome hépatocellulaire ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
À retenir
La valeur ajoutée de l’utilisation du sorafenib chez les patients souffrant de carcinome hépatocellulaire ayant subi une résection chirurgicale reste controversée. Pour apporter une vision des données actuellement disponibles, une équipe de chercheurs a réalisé une méta-analyse. Celle-ci montre que le sorafenib administré dans ce contexte permet de prolonger la survie globale, de réduire le taux de récidive sans événements indésirables sévères fréquents.
Pourquoi ces données sont intéressantes ?
Le cancer hépatique est actuellement la quatrième cause de mortalité liée au cancer, et le 6ème cancer en termes de fréquence. Plus de la moitié des nouveaux cas de carcinome hépatocellulaire surviennent dans les pays développés. Lorsqu’il est diagnostiqué précocement, un traitement curatif peut être envisagé, notamment par greffe. Encore faut-il qu’il y ait un donneur compatible.
Méthodologie
Cette méta-analyse a inclus les études qui ont évalué la survie globale, la survie sans récidive et le taux de récidive de patients atteints de carcinome hépatocellulaire et ayant eu une résection chirurgicale puis ayant été traités par sorafenib versus une phase d’observation ou un placebo. Seuls les essais rétrospectifs ou prospectifs, randomisés et contrôlés, les études prospectives de cohortes et les études cas témoins ont été sélectionnés.
Principaux résultats
Au global, 13 études ont été retenues pour la méta-analyse, soit 2.655 patients. Les résultats poolés montrent qu’un traitement par sorafenib est associé à une meilleure survie globale par rapport aux cas contrôles (hazard ratio 0,71 [0,59-0,86], p<0,001), ainsi qu’à une meilleure survie sans récidive (HR 0,68 [0,54-0,86], p=0,001).
L’administration de sorafenib après résection hépatique diminuerait le risque de récidive (ratio de risque poolé 0,78 [0,68-0,90], p<0,001).
Les événements indésirables les plus fréquement rapportés sont des réactions cutanées mains-pieds, de la fatigue et des diarrhées faibles à modérées. Les événements indésirables graves restent rares (<1%).
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