SFD 2019 - Le tabac tue aussi les diabétiques !
- Nathalie Barrès
- Actualités Congrès
« Le tabac augmente le risque de complications cardiovasculaires chez tout le monde ! » c’est le premier message que le Dr Daniel Thomas a souhaité faire passer à l’assemblée de ce symposium avant d’intervenir plus spécifiquement sur les sur-risques associés aux patients diabétiques. Le tabagisme augmente considérablement le risque de survenue de complications micro- et macro-vasculaires chez les sujets diabétiques. La prévalence du tabagisme a été évaluée à 39% chez les sujets diabétiques de type 1 et à 13% chez les sujets diabétiques de type 2, et cette prévalence atteindrait même chez les moins de 45 ans, respectivement 47% et 36% pour ces deux populations.
Quels sont les risques associés au tabagisme chez les sujets diabétiques ?
- Une étude portant sur plus de 7.000 sujets a récemment montré que la mortalité cardiovasculaire serait augmentée de 49% chez les diabétiques fumeurs versus les non-fumeurs. La mortalité non cardiovasculaire est également plus élevée (+46%) chez les diabétiques de type 2 fumeurs que chez les DT2 non-fumeurs.
- Le tabagisme chez les diabétiques augmenterait le risque de maladie cardiovasculaire (+44%), de maladie coronaire (+51%), d’AVC (+54%), d’artériopathie périphérique (+115%) et d’insuffisance cardiaque (+ 43%).
- Le tabagisme serait également un facteur de risque prédictif de resténose coronaire chez le sujet diabétique et serait associé à l’athérosclérose infraclinique.
Le bénéfice de l’arrêt du tabac chez le diabétique a-t-il été mesuré ?
Daniel Thomas précise que le bénéfice de l’arrêt du tabac est d’autant plus important que le délai depuis l’arrêt augmente, en particulier pour le risque de maladie coronaire. Il est optimal 10 ans après l’arrêt du tabac. Les risques de décès toutes causes confondues et de décès d’origine cardiovasculaire redeviennent équivalents à ceux des non-fumeurs au-delà de 10 ans de sevrage.
L’arrêt du tabac conditionne le pronostic du patient diabétique, il doit donc devenir un objectif prioritaire de prévention des risques vasculaires. La précocité de cet arrêt conditionne le retour à un niveau de risque vasculaire identique à un diabétique non fumeur. Lorsque l’on sait qu’environ 25% des diabétiques fument c’est au quotidien que les cliniciens doivent intervenir.
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