Service des urgences : les minorités sexuelles et de genre sont victimes de discrimination
- Kruse MI & al.
- Ann Emerg Med
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les personnes issues des minorités sexuelles et de genre (MSG) sont victimes de discrimination au service des urgences (SU), ce qui conduit beaucoup d’entre elles à éviter de s’y faire soigner.
- Il existe de nombreuses lacunes dans les recherches.
Pourquoi est-ce important ?
- Les personnes issues de MSG souffrent de manière disproportionnée de maladies chroniques en raison de déterminants sociaux de santé.
- Les adultes transgenres et/ou non binaires :
- courent un risque de suicide à vie allant jusqu’à 54 % ;
- présentent un risque multiplié par 2,7 de violences sexuelles dans le cadre de leurs relations intimes, par rapport aux personnes cisgenres.
- Il n’existe pas de lignes directrices relatives à la pratique clinique ni de déclarations de bonnes pratiques concernant les soins au SU pour cette population.
Principaux résultats
- Le dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au SU est faisable.
- Les jeunes personnes issues des MSG présentent un taux plus élevé de troubles de l’humeur, de suicidalité et d’automutilation.
- La plupart des professionnels de santé ressentent un « malaise d’ordre général » lorsqu’ils s’occupent de personnes issues des MSG.
- La discrimination contre les personnes transgenres/non binaires est très répandue dans les SU. De fait, ces personnes évitent de s’y rendre (7,4–47,0 %).
- Ces patients ont pourtant plus souvent recours au SU que les personnes non issues des MSG, peut-être en raison du fardeau de leurs maladies et du manque d’accès à d’autres soins.
- Ces patients sont plus disposés à divulguer leur orientation sexuelle/identité de genre que ne le pensent les professionnels de santé.
Méthodologie
- Une revue de la portée de 160 articles sur les soins aux personnes issues des MGSG au SU a été réalisée.
- Critère d’évaluation : les thèmes abordés par les recherches et les lacunes en la matière.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Limites
- La plupart des études étaient de faible envergure ou très hétérogènes.
- Les identités transgenre/non binaire, intersexuelle, asexuelle, de genre fluide et les autres identités n’étaient pas représentées ou presque.
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