SEP : l’hormonothérapie ne parvient pas à ralentir l’accumulation d’incapacités
- Kopp TI & al.
- Eur J Neurol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les femmes atteintes d’une sclérose en plaques (SEP) présentaient un risque similaire d’accumulation d’incapacités, qu’elles aient eu recours à une hormonothérapie (HT) ou non.
Pourquoi est-ce important ?
- Certaines données probantes suggèrent que les contraceptifs oraux ont un rôle protecteur et que l’incapacité s’aggrave durant la ménopause.
Principaux résultats
- 10,0 % des femmes de la cohorte ont eu recours à une HT à un moment donné durant un suivi médian de 8 ans.
- Le recours à l’HT n’a pas influencé de manière significative le risque d’accumulation d’incapacités, mais des tendances ont été constatées en fonction de la durée d’utilisation.
- Avec des femmes n’ayant jamais eu recours à une HT utilisées comme groupe comparateur, le risque d’atteindre un stade d’incapacité soutenue et confirmée à 6 mois à l’échelle étendue du statut d’incapacité (Expanded Disability Status Scale, EDSS) a augmenté avec la durée d’utilisation (rapport de risque corrigé [RRc] ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) :
- Stade 4 :
- 0,6 (0,3–1,2) après moins d’un an.
- 1,1 (0,8–1,6) après 1 à 4 ans.
- 1,4 (0,9–2.2) après 5 ans ou plus.
- Stade 6 :
- 0,8 (0,2–3,3) après moins d’un an.
- 0,9 (0,4–2,0) après 1 à 4 ans.
- 1,6 (0,8–3,2) après 5 ans ou plus.
- Stade 4 :
- Aucune différence de risque significative n’a été constatée en fonction du schéma thérapeutique (absence d’hormonothérapie, hormonothérapie par œstrogènes uniquement, hormonothérapie combinée).
- Par rapport aux non-utilisatrices, les utilisatrices d’une HT au moment de l’étude présentaient un risque accru de rechute récurrente (RRc : 1,20 ; IC à 95 % : 1,0–1,4), mais cela était dû aux femmes étant entrées dans la cohorte avant l’introduction de traitements modificateurs de la maladie de haute efficacité.
Méthodologie
- Une étude de cohorte danoise nationale basée sur un registre a porté sur 3 325 femmes atteintes d’une SEP récurrente-rémittente, âgées de 40 à 79 ans (âge médian : 42 ans) et recevant un traitement modificateur de la maladie pendant la période de 1996 à 2018 (Registre danois sur la sclérose en plaques).
- Critères d’évaluation principaux : les rechutes ; l’incapacité.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Limites
- L’étude s’est basée sur des données de prescription.
- Le caractère généralisable des résultats est inconnu.
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