SEP : l’arrêt du tabagisme ralentit le rythme du déclin moteur
- Rodgers J & al.
- Brain
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les fumeurs atteints d’une sclérose en plaques (SEP) qui ont arrêté de fumer ont vu le rythme de progression de leur incapacité motrice, plus rapide, ralentir pour atteindre le rythme observé chez les personnes n’ayant jamais fumé.
Pourquoi est-ce important ?
- Le bénéfice de l’arrêt du tabagisme sur la progression de la SEP n’est pas clairement établi.
Principaux résultats
- Analyse rétrospective : les personnes qui fumaient au moment de l’étude présentaient une incapacité, une anxiété et une dépression plus importantes que les personnes n’ayant jamais fumé.
- Analyse prospective :
- Aggravation sur quatre ans :
- Échelle d’impact physique dans le cadre de la SEP (MS Physical Impact Scale ; score MSIS-29-PHYS de 5,03 points).
- Échelle de marche dans le cadre de la SEP (MS Walking Scale ; score MSWS-12 de 5,28 points).
- Score pour la dépression à l’échelle hospitalière d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (Hospital Anxiety and Depression Scale-Depression [HADS-Depression]) de 0,71 point.
- À quatre ans, le statut tabagique était significatif, par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé :
- Les personnes qui fumaient au moment de l’étude avaient un score MSIS-29-PHYS plus élevé (3,05 points) et un score pour l’anxiété à l’échelle HADS (HADS-Anxiety) de 1,14 point.
- Les anciens fumeurs avaient un score MSIS-29-PHYS plus faible (-2,91 points).
- Aggravation sur quatre ans :
- Analyse du délai avant la survenue de l’événement :
- Le délai médian avant l’aggravation était plus court pour les personnes qui fumaient au moment de l’étude, par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé :
- MSIS-29-PHYS (673 jours, contre 883 jours ; P = 0,0013).
- MSWS-12 (936 jours, contre 1 131 jours ; P = 0,0061).
- HADS-Anxiety (907 jours, contre 1 318 jours ; P = 0,0017).
- HADS-Depression (760 jours, contre 1 392 ; P < 0,0001).
- Aucune différence significative n’a cependant été constatée concernant le rythme d’aggravation pour les anciens fumeurs, par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé.
- Le délai médian avant l’aggravation était plus court pour les personnes qui fumaient au moment de l’étude, par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé :
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective et prospective a été menée au Royaume-Uni pendant la période 2011–2020 auprès de 7 983 adultes atteints d’une SEP (Registre sur la SEP du Royaume-Uni, UK MS Register) :
- 48,3 % étaient des personnes n’ayant jamais fumé.
- 51,7 % étaient des personnes ayant déjà fumé :
- 16,5 % étaient des personnes qui fumaient au moment de l’étude.
- 35,3 % étaient des anciens fumeurs.
- Critères d’évaluation principaux :
- le score MSIS-29-PHYS ;
- le score MSWS-12 ;
- les scores HADS-Anxiety et HADS-Depression.
- Financement : Société de la SEP du Royaume-Uni (UK MS Society) ; autres.
Limites
- Biais d’autosélection potentiel.
- L’étude s’appuie sur des données de registre.
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