SDRA dû au COVID-19 : la prévalence de lésions pulmonaires résiduelles chez les personnes ayant survécu à leur passage en USI est élevée

  • Compagnone N & al.
  • Acta Anaesthesiol Scand

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Plus de la moitié des personnes ayant survécu à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) dû à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) présentent des anomalies résiduelles de la structure et de la fonction pulmonaires des mois après leur sortie de l’unité de soins intensifs (USI).

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de l’une des premières études portant sur les séquelles du SDRA dû au COVID-19.

Méthodologie

  • Une cohorte transversale de 49 survivants issus d’un seul centre en Italie a été analysée.
  • Les survivants ont été évalués par tomodensitométrie (TDM) thoracique à une médiane de 97 jours après leur sortie de l’USI et par des explorations fonctionnelles pulmonaires (EFP) 142 jours après leur sortie.
  • Les critères d’évaluation principaux étaient la présence d’anomalies résiduelles telles que :
    • la TDM thoracique montrant une atteinte pulmonaire supérieure à 20 % et/ou un score supérieur à 8 à la TDM haute résolution ;

    • les EFP montrant des anomalies restrictives (capacité vitale forcée [CVF] inférieure à 80 % + rapport volume expiratoire maximal par seconde (VEMS)/CVF supérieur à 70 ou capacité pulmonaire totale inférieure à 80 %), les anomalies obstructives (rapport VEMS/CVF inférieur à 0,7 ou rapport VEMS/CVF en pourcentage inférieur à 88 % de la valeur prédite) ou la réduction de la capacité de diffusion des poumons du monoxyde de carbone (diffusing capacity of the lungs for carbon monoxide, DLCO) inférieure à 75 %.

  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • Durée médiane de la ventilation artificielle avant la sortie : 11 jours.
  • 59 % des survivants ont présenté des anomalies à la TDM ; 63 % ont présenté des anomalies aux EFP.
  • 59 % des survivants ont présenté des réductions de la DLCO, avec un pourcentage médian de la DLCO prédite de 72,1 %.
  • Dans une analyse de régression logistique multivariée, le temps passé sous ventilation artificielle était un facteur prédictif indépendant d’anomalies à la fois à la TDM (P = 0,047) et aux EFP (P = 0,015).

Limites

  • L’échantillon était de petite taille.
  • Il s’agissait d’une étude monocentrique.
  • La méthodologie était observationnelle.