Sclérosants veineux : comment réduire les risques cardiovasculaires ?

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Les sclérosants veineux utilisés pour éviter l'aggravation des varices et de la maladie veineuse chronique sont associés à des risques d'événements thromboemboliques veineux et de troubles du rythme cardiaque pouvant être fatals. C’est pourquoi certains de ces médicaments (Aetoxisclerol®, Fibrovein®) sont contre-indiqués chez les personnes ayant des antécédents d’épisodes (ou maladies) thromboemboliques et l’information sur ces risques a été renforcée.

Malgré ces mesures, des cas d’effets indésirables cardiovasculaires graves continuent d'être rapportés, notamment avec l’Aetoxiscerol® qui représente l’essentiel des prescriptions. Face à cette situation, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place un groupe de travail pluridisciplinaire afin d’identifier de nouvelles mesures pour sécuriser davantage l’utilisation de ces médicaments. En attendant les résultats de ces travaux, l’ANSM souhaite rappeler les conduites à tenir pour les professionnels de santé et les patients, afin de réduire la survenue de ces évènements indésirables.

Il est demandé aux professionnels de santé :

  • D’informer les patients des risques graves liés à l'utilisation des sclérosants veineux avant de débuter un acte de sclérothérapie ;
  • De respecter les volumes maximum par séance ;
  • De respecter les contre-indications, les principales avec l’Aetoxiscérol® étant : foramen ovale perméable (FOP) connu, antécédent d’épisode (ou maladie) thrombo-embolique, patients présentant un risque élevé de thrombose, artériopathie oblitérante, affection systémique non contrôlée, infection aiguë, antécédent de chirurgie de moins de 3 mois, patients immobilisés ou alités de façon prolongée quelle que soit la cause, hypersensibilité à la substance active ou à l’un de ses excipients ;
  • De respecter les précautions d’emploi, notamment : troubles neurologiques consécutifs à une sclérothérapie (y compris la migraine), grossesse, allaitement ;
  • De surveiller le patient pendant et dans les minutes qui suivent l’administration ;
  • De disposer d’un défibrillateur.

Les patients doivent être attentifs aux symptômes pouvant survenir au moment ou après l’injection et nécessitant de consulter un médecin en urgence : tachycardie, sensation d'oppression thoracique, douleur thoracique, essoufflement, toux, palpitations, sensation de respiration désagréable et gênante, trouble visuel transitoire, malaise avec perte de connaissance, maux de tête, migraine avec ou sans aura, troubles de la parole, fourmillements, picotements dans les extrémités des mains et des jambes pouvant aller vers une paralysie, douleur du mollet associée ou non à un oedème / rougeur.