SABCS 2021 — La génomique permet d’associer les traitements efficaces dans le cadre du cancer du sein avec mutation ESCAT I/II

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Messages à emporter

  • L’utilisation du séquençage multigénique comme outil de décision thérapeutique a amélioré les résultats chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique lorsque les altérations génomiques identifiées étaient classées de niveaux I/II sur l’échelle d’actionnabilité clinique des cibles moléculaires de la Société européenne d’oncologie médicale (European Society for Medical Oncology [ESMO] Scale for Clinical Actionability of molecular Targets, ESCAT).

 

Pourquoi est-ce important ?

  • Bien que des études aient montré une faisabilité et aient rapporté des données probantes préliminaires d’utilité, il n’existe aucune preuve que le séquençage multigénique améliore les résultats chez les patientes atteintes d’un cancer métastatique.
  • L’objectif de l’étude était d’évaluer l’utilité clinique du séquençage multigénique.

 

Méthodologie

  • Des essais randomisés multicentriques de phase II ont été menés en ouvert.
  • L’essai SAFIR02-BREAST de phase II a inclus des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (Human Epidermal growth factor Receptor 2, HER2) négatif, afin d’évaluer si les thérapies ciblées guidées par la génomique améliorent la survie sans progression (SSP), par rapport à la chimiothérapie d’entretien.
  • Les chercheurs ont effectué une analyse combinée de cet essai et de l’essai SAFIR-PI3K, qui avait comparé une association de l’alpélisib, un inhibiteur spécifique de PI3Kα, et du fulvestrant, un antagoniste des récepteurs des œstrogènes, avec une chimiothérapie d’entretien chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique avec mutation de PIK3CA.
  • L’analyse génomique par séquençage de nouvelle génération et réseau SNP a été réalisée sur 1 462 patientes.
  • 238 (16 %) ont ensuite été affectées de manière aléatoire pour recevoir une chimiothérapie d’entretien (n = 81) ou une thérapie ciblée (n = 157).
  • Financement : Fondation ARC ; Fondation pour la recherche sur le cancer du sein (Breast Cancer Research Foundation) ; Agence nationale de la Recherche (IHU-B).

 

Principaux résultats

  • Chez les 115 patientes présentant une altération génomique ESCAT I/II, la SSP médiane était de 9,1 et 2,8 mois dans les bras de traitement ciblé et de chimiothérapie d’entretien appariés, respectivement.
  • Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la SSP entre les deux bras dans la population globale, et les thérapies ciblées n’étaient pas efficaces lorsqu’elles étaient appariées à des altérations qui n’étaient pas classées de niveaux ESCAT I/II.
  • Les chercheurs ont identifié 21 amplifications ou délétions de gènes associées à une évolution métastatique, un pronostic défavorable et une résistance ou une sensibilité aux médicaments.

 

Limites

  • Un nombre limité de thérapies ciblées correspondaient aux altérations génomiques observées.