SABCS 2021 — L’outil Imaging Mass Cytometry prédit la réponse à l’immunothérapie néoadjuvante dans le cadre du cancer du sein triple négatif
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- L’outil de cytométrie de masse en images (Imaging Mass Cytometry, IMC) fournit un aperçu plus complet de l’hétérogénéité du cancer du sein triple négatif (CSTN) au niveau cellulaire avec résolution spatiale.
- L’IMC est considérée comme faisable dans un essai randomisé de grande envergure et fournit des informations prédictives indépendantes sur le bénéfice des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire, par rapport au ligand 1 de mort programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1), à la quantité de lymphocytes infiltrant la tumeur (LIT) et aux profils d’expression génique.
Pourquoi est-ce important
- Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont efficaces dans le cadre du CSTN précoce et avancé, mais seule une minorité de patientes en retirent un bénéfice.
- L’IMC permet une imagerie tissulaire en haute dimension avec une résolution subcellulaire pour l’évaluation des écosystèmes dans le cadre du CSTN, ce qui fournit des informations sur la composition des types de cellules, le statut fonctionnel et l’organisation spatiale.
Méthodologie
- Les chercheurs ont réalisé une analyse par IMC dans l’essai de phase III NeoTRIPaPDL1, dont le but était d’évaluer l’ajout d’atézolizumab au carboplatine et au nab-paclitaxel, par rapport au carboplatine et au nab-paclitaxel seuls, comme traitement néoadjuvant chez des patientes atteintes d’un CSTN précoce à haut risque et localement avancé ayant fait l’objet d’une chirurgie dans les six semaines après avoir fini le traitement.
- Sur 243 échantillons, les chercheurs ont identifié plus de 1 million de cellules individuelles et ont défini 37 phénotypes cellulaires.
- Les tumeurs exprimant PD-L1, une quantité élevée de LIT stromale et le type de CSTN étaient caractérisés par une hétérogénéité extrême, et un type cellulaire et une composition spatiale du micro-environnement tumoral (MET) uniques.
- Financement : Association italienne pour la recherche sur le cancer (AIRC) ; Centre de recherche sur le cancer du Royaume-Uni (Cancer Research UK) ; Fondation pour la recherche sur le cancer du sein (Breast Cancer Research Foundation) ; Fondazione Michelangelo ; Fondazione Gianni Bonadonna ; et subvention sans restriction de Roche et Celgene.
Principaux résultats
- GATA3 et CD20 dans le MET, HLA-DR dans les cellules épithéliales et Ki67 évalué à la fois dans l’épithélium et le MET, présentaient un test significatif d’interaction (p < 0,05).
- Une expression élevée était associée à une augmentation de la réponse complète pathologique (RCp) supérieure à >10 % en faveur de l’atézolizumab, tandis qu’un groupe d’expression plus faible a démontré un taux de RCp similaire entre les bras.
- Les cellules présentatrices de l’antigène PD-L1+IDO+ et les cellules épithéliales neuroendocrines CD56+ présentaient un test d’interaction significatif.
Limites
- L’IMC est associée à une faible disponibilité et est une technique complexe.
Commentaire d’expert
« Les informations prédictives que nous avons recueillies par le biais de l’IMC viennent compléter ce qui peut être obtenu avec les biomarqueurs immunitaires couramment utilisés tels que l’expression de PD-L1 ou la quantité de lymphocytes infiltrant la tumeur stromale. » Giampaolo Bianchini, Groupe du cancer du sein, service d’Oncologie clinique de l’IRCCS Ospedale San Raffaele, Milan (Italie).
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