SABCS 2021 — L’étude de phase III EMERALD montre de meilleurs résultats pour les patientes atteintes d’un CSm traitées par élacestrant dont la maladie a progressé avec une endocrinothérapie antérieure
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- L’élacestrant, un agent de dégradation sélectif des récepteurs des œstrogènes (Selective Estrogen Receptor Degrader, SERD) oral, a significativement réduit la progression de la maladie et augmenté la survie sans progression, par rapport à l’endocrinothérapie de référence, chez des patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein métastatique positif à récepteurs des œstrogènes (Estrogen Receptor, ER) positifs/à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (Human Epidermal growth factor Receptor 2, HER2) négatif ayant progressé sous une endocrinothérapie et des thérapies ciblées antérieures.
Pourquoi est-ce important
- L’endocrinothérapie (ET) associée à un inhibiteur de CDK4/6 constitue la base de la prise en charge du cancer du sein métastatique (CSm) ER+/HER2-.
- La plupart des patientes atteintes d’un CSm ER+ voient leur maladie progresser, avec, notamment, l’apparition de mutations de ESR1.
Méthodologie
- Un essai contrôlé randomisé de phase III, en ouvert, a inclus des patientes ménopausées atteintes d’un CSm ER+/HER2-, qui avaient reçu une ou deux lignes antérieures d’ET et une ou aucune chimiothérapie, et dont la maladie avait progressé avec une endocrinothérapie et des thérapies ciblées antérieures.
- 477 patientes (228 avec des mutations de ESR1) ont été incluses, dont 239 affectées de manière aléatoire pour recevoir de l’élacestrant (400 mg par jour, par voie orale) et 238 pour recevoir le traitement de référence (TR ; du fulvestrant ou un inhibiteur de l’aromatase).
- Critères d’évaluation principaux : la survie sans progression (SSP) chez les patientes atteintes de tumeurs porteuses de mutations de ESR1 et chez l’ensemble des patientes.
- Critères d’évaluation secondaires : la survie globale (SG), la sécurité d’emploi, la tolérabilité et la qualité de vie.
- Financement : Radius Health.
Principaux résultats
- À 12 mois, les patientes du bras élacestrant affichaient une SSP de 22,32 %, contre 9,42 % chez celles ayant reçu le TR.
- Parmi les patientes présentant des mutations de ESR1, 26,76 % des patientes traitées par élacestrant affichaient une SSP à 12 mois, contre 8,19 % dans le bras du TR.
- Une analyse intermédiaire de la SG a montré une tendance en faveur de l’élacestrant.
- Les événements indésirables de grade 1 ou 2 étaient plus fréquents chez les patientes traitées par élacestrant, par rapport au TR : nausées (25,3 % contre 8,7 %), vomissements (11 % contre 2,6 %) et fatigue (11 % contre 7,9 %).
- Des événements indésirables liés au traitement de grade supérieur ou égal à 3 ont été observés chez 7,2 % des patientes dans le bras de l’élacestrant et 3,1 % dans le bras du TR.
Limites
- Toutes les patientes incluses avaient reçu un traitement antérieur par un inhibiteur de CDK4/6. Par conséquent, l’efficacité chez les patientes sans traitement antérieur par un inhibiteur de CDK4/6 reste inconnue.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé