Rhume et vasoconstricteurs : un document d’information à remettre systématiquement au patient

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Les vasoconstricteurs par voie orale utilisés contre le rhume et accessibles sans ordonnance sont sous surveillance renforcée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette surveillance est liée au risque d’effets indésirables rares mais graves qui leur est associé, notamment infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique, ainsi qu’à leur mésusage important.

Dans ce contexte, l’ANSM a élaboré de nouveaux documents d’information qui seront disponibles d’ici quelques semaines en pharmacie :

  • Une fiche d’aide à la dispensation des vasoconstricteurs par voie orale destinée notamment à exclure toute situation de contre-indication en rappelant les questions à poser avant toute dispensation et la conduite à tenir en fonction du profil du patient (âge, comorbidités, autres traitements actuels, grossesse ou allaitement). Le pharmacien doit savoir identifier les situations pour lesquelles un avis médical est nécessaire et doit informer le patient sur les conditions de bon usage de ces médicaments et leurs risques.
  • Un document d’information pour les patients sur le rhume et ses traitements : il doit être remis systématiquement lors de la délivrance d’un médicament vasoconstricteur par voie orale. Il détaille les précautions à respecter en cas de prise d’un vasoconstricteur (posologie, durée de traitement ne devant pas excéder 5 jours, vigilance lors d’associations avec d’autres médicaments, contre-indications en termes d’âge et d’antécédents médicaux) ainsi que les effets indésirables qui doivent conduire à arrêter le traitement et à consulter immédiatement un médecin. 

Ces documents permettent de rappeler que le rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours sans traitement et que sa prise en charge repose donc en première intention sur des mesures d’hygiène. Le traitement par un vasoconstricteur est à réserver en seconde intention en cas de non soulagement des symptômes.