Rhumatismes inflammatoires : y a-t-il un intérêt à supplémenter les patients par des acides gras polyinsaturés ?
- Sigaux J & al.
- Arthritis Res Ther
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
- Une supplémentation en acides gras polyinsaturés (AGPI), en particulier de type oméga-3 d’origine animale, à raison de plus de 2g/j, aurait un effet bénéfique sur l’activité des rhumatismes inflammatoires.
- Cette supplémentation aurait un intérêt en complément des traitements habituels plus particulièrement chez les sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Méthodologie
Cette analyse de la littérature a été menée à partir des données publiées jusqu’en octobre 2020. L’impact de la supplémentation en AGPI sur l’activité du rhumatisme inflammatoire a été évaluée, et des analyses en sous-groupes ont été réalisées en fonction du type de rhumatisme inflammatoire, du score Jadad, de l’origine des acides gras polyinsaturés (animale ou végétale) et de la dose administrée.
Principaux résultats
Au total, les chercheurs ont mis en évidence 42 références, dont 30 essais randomisés et contrôlés comparant l’effet des acides gras polyinsaturés (710 patients sous AGPI et 710 sous contrôle). Le score Jadad médian global était de 3, et 30% des études seulement avaient un score Jadad de 4 et plus. La plupart avaient une polyarthrite rhumatoïde (PR).
L’âge moyen des patients ayant reçu une supplémentation était de 53,3 ans, 73,5% étaient des femmes, et le score global d’activité de la maladie était élevé. Après avoir poolé l’ensemble des données, tous les paramètres cliniques en lien avec l’activité de la maladie étaient significativement améliorés par la supplémentation d’AGPI par voie orale.
Une amélioration significative de la douleur, du nombre d’articulations gonflées et sensibles, ainsi que du DAS28 (Disease Activity Score sur 28 articulations) et de la qualité de vie (score HAQ – Health Assessment Questionnaire) a été mise en évidence chez les sujets atteints de PR et supplémentés par des AGPI par rapport aux sujets contrôles. La vitesse de sédimentation des érythrocytes a été significativement augmentée, en revanche aucune modification significative n’a été mise en évidence concernant les taux de protéine C réactive.
La méta-régression n’a pas révélé de différence en fonction du type de rhumatisme inflammatoire, de l’origine des AGPI ou de la dose de supplémentation. Les analyses en sous-groupe ont mis en évidence une amélioration significative des paramètres en faveur des AGPI d’origine animale versus végétale.
Principales limitations
La plupart des études ont inclus peu de patients (moins de 30).
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