Rhumatismes inflammatoires : quel régime alimentaire a-t-il prouvé son efficacité ?
- Gwinnutt JM & al.
- RMD Open
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
- L’European League Against Rheumatism (EULAR) a réuni un groupe de travail afin d’examiner les données de la littérature sur l’impact de l’alimentation sur la progression des maladies rhumatismales inflammatoires.
- Les résultats de l’analyse de 174 articles soulignent une forte hétérogénéité de l’effet de l’alimentation sur l’évolution des maladies rhumatismales inflammatoires.
- Aucun facteur alimentaire n’a montré sa capacité à améliorer l’état de ces patients ou l’évolution de leur maladie.
Pourquoi est-ce important ?
De plus en plus de données soulignent l’intérêt de certains régimes alimentaires pour la santé cardiovasculaire et mentale. En revanche, on ne sait pas si une alimentation spécifique permet d’influencer les symptômes ou l’évolution d’une maladie rhumatismale ou musculo-squelettique. De leur côté, les patients sont de plus en plus demandeurs d’informations sur l’intérêt de certains facteurs alimentaires sur la progression de leur maladie rhumatismale. Ces résultats peuvent ainsi conforter les professionnels de santé sur le fait que les données actuellement disponibles ne permettent pas de considérer certains aliments comme étant plus bénéfiques que d’autres sur l’évolution de leur maladie.
Méthodologie
Les méta-analyses pertinentes publiées sur le sujet entre 2013 et 2018 ont été considérées, ainsi que les études originales évaluant l’exposition alimentaire dans l’une des maladies rhumatismales inflammatoires suivantes : arthrose, polyarthrite rhumatoïde (PR), lupus érythémateux disséminé, spondylarthrite axiale, rhumatisme psoriasique, sclérose systémique et goutte.
Principaux résultats
Au global, 24 revues systématiques et 150 articles originaux ont été inclus. Quatre-vingt-trois études d’exposition alimentaire dans un contexte de maladie rhumatismale inflammatoire ont été évaluées. L’immense majorité des études portaient sur des patients atteints d’arthrose et de polyarthrite rhumatoïde.
Les études de bonne facture ont évalué la vitamine D, la chondroïtine et la glucosamine dans l’arthrose et les oméga-3 dans la polyarthrite rhumatoïde. Les analyses ont montré que l’effet de l’alimentation telle qu’évaluée était faible et le niveau de preuve jugé modéré.
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