Rhumatisme psoriasique : le guselkumab constitue une nouvelle option pour les patients en échec thérapeutique

  • Deodhar A & al.
  • Lancet

  • Nathalie Barrès
  • Résumé d’article
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À retenir 

Les résultats de étude de phase 3 DISCOVER-1 confirment l’efficacité et le profil de tolérance du guselkumab 100 mg en injection sous-cutanée (SC) chez des patients ayant une forme active de rhumatisme psoriasique et en échec aux traitements standards (efficacité insuffisante ou intolérance). Le guselkumab est un anticorps monoclonal inhibiteur sélectif de la voie de l’interleukine 23 (IL-23). 

Les résultats montrent que le guselkumab constitue une option thérapeutique intéressante chez les patients ayant une maladie active malgré un traitement standard, y compris par anti-TNF.

Méthodologie

Cette étude internationale de phase 3, menée en double aveugle, randomisée est une étude contrôlée versusplacebo. Les patients inclus étaient des adultes présentant une forme active de rhumatisme psoriasique, avec au moins trois articulations gonflées, trois articulations douloureuses et un taux de protéine C-réactive ≥0,3 mg/dL malgré un traitement standard. Ces patients étaient intolérants ou en échec aux traitements standards, incluant au moins 4 mois d’aprémilast, au moins 3 mois de DMARDs non biologiques ou au moins 4 semaines d’AINS. Les patients étaient stratifiés en fonction de la prise d’un DMARD non biologique à l’inclusion ou d’un anti-TNF au préalable, et randomisés en trois bras, pour recevoir du guselkumab à raison de 100 mg toutes les 4 semaines (groupe G4) ou 100 mg aux semaines 0, 4 puis toutes les 8 semaines (groupe G8) ou un placebo. Tous les patients ont été inclus dans une première phase contrôlée versus placebo (semaine 0 à 24) puis une phase en ouvert où les patients sous placebo switchaient vers le guselkumab toutes les 4 semaines (semaine 24 à 48) puis une phase de suivi de tolérance durant 12 semaines supplémentaires.

Principaux résultats

Au global, 381 patients ont été inclus dans les analyses (n=128 pour G4, n=127 pour G8 et n=126 pour le placebo). Parmi les patients inclus, 65% étaient traités par DMARDs (dont 55% par méthotrexate), 14% recevaient des corticoïdes par voie orale, 57% des AINS. Sur l’ensemble de la population, 31% avaient déjà reçu au moins un ou deux traitements par anti-TNF.

À 24 semaines, il y avait 37% et 30% de patients en plus qui avaient atteint l’ACR20 (critère principal d’évaluation de American College of Rhumatology) respectivement dans les groupes guselkumab toutes les 4 semaines et guselkumab toutes les 8 semaines par rapport au groupe placebo. Ainsi, 59% des sujets du groupe G4, 52% du groupe G8 et 22% du groupe placebo ont atteint le critère ACR20 à 24 semaines.

En ce qui concerne la tolérance du traitement, 55%, 54% et 60% des sujets respectivement sous G4, G8 et placebo ont présenté des effets indésirables. Les principaux effets indésirables étaient des infections (rhinopharyngites, infections du tractus respiratoire haut) et des variations dans les paramètres biologiques (ASAT et ALAT). Aucun patient traité par guselkumab toutes les 4 semaines n’a eu d’événement indésirable grave. En revanche, cela a concerné 3% des patients traités par guselkumab toutes les 8 semaines et 4% des patients sous placebo. Un décès a été déploré sous placebo suite à une insuffisance cardiaque.

Financements

Étude financée par Janssen recherche et développement.

Limitations

La durée de l’étude est relativement courte pour une maladie chronique.