Réadaptation cardiaque basée sur le yoga : une solution dans une période où la télémédecine est devenue une nécessité ?

  • Prabhakaran D & al.
  • J Am Coll Cardiol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Pour les patients faisant l’objet d’une réadaptation cardiaque à la suite d’un infarctus du myocarde aigu, une approche basée sur le yoga pourrait être une option en cas d’indisponibilité d’une réadaptation cardiaque conventionnelle.
  • L’essai Yoga-CaRe a démontré des améliorations concernant les résultats autoévalués et le retour aux activités habituelles, mais ne disposait pas de la puissance statistique suffisante pour détecter une différence s’agissant des événements cardiaques indésirables majeurs (ECIM).

Pourquoi est-ce important ?

  • Alors que le recours à la télémédecine et la pénurie de cliniciens sont deux phénomènes qui deviennent fréquents durant la pandémie actuelle, il est important de disposer d’options efficaces pour les patients nécessitant une réadaptation cardiaque sans accroître leur risque.

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 21,6 mois.
  • Taux d’ECIM :
    • 6,7 % avec le yoga ;
    • 7,4 % avec les soins standards améliorés ;
    • rapport de risque (RR) : 0,90 (IC à 95 % : 0,71–1,15 ; P = 0,41).
  • Autoévaluations par les patients de leur état de santé (échelle visuelle analogique EuroQol à 5 dimensions et à 5 niveaux [EuroQoL 5-Dimension 5-Level, EQ-5D-5L] ; 0–100) :
    • 77 avec le yoga ;
    • 75,7 avec les soins standards améliorés.
    • Différence moyenne corrigée à l’inclusion : 1,50 (IC à 95 % : 0,53–2,48 ; P = 0,002).
  • Le score concernant le retour aux activités pratiquées avant l’événement à 12 semaines était plus élevé avec le yoga (maximum : 100) :
    • 88,3 avec le yoga ;
    • 87,0 avec les soins standards améliorés.
    • Différence en moyenne : 1,30 (IC à 95 % : 0,06–2,54 ; P = 0,039).
  • Le groupe du yoga avait fait l’objet de moins de réhospitalisations pour cause cardiovasculaire.

Protocole de l’étude

  • L’étude a porté sur 3 959 patients (yoga : n = 1 970 ; soins standards améliorés : n = 1 989) ayant subi un infarctus du myocarde aigu, dans 24 centres médicaux en Inde.
  • Financement : Conseil indien pour la recherche médicale ; Conseil de la recherche médicale (Medical Research Council), Royaume-Uni.

Limites

  • Puissance statistique insuffisante pour comparer les ECIM.