Qui sont les meilleures candidates pour une seconde chirurgie conservatrice du sein après une récidive ?
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Une seconde chirurgie conservatrice du sein (CCS) après une tumeur ipsilatérale de petite taille récidivante d’un cancer du sein est associée à une survie globale (SG) et à une survie spécifique au cancer du sein (SSCS) moins favorables, comme le révèle une analyse de la base de données américaine Surveillance, épidémiologie et résultats finaux (Surveillance, Epidemiology, and End Results, SEER).
- Cependant, l’analyse des sous-groupes indique que le pronostic n’est pas affecté de manière négative chez certaines patientes. Les meilleures candidates pour une seconde CCS étaient celles présentant une tumeur à récepteurs des œstrogènes positifs (Estrogen Receptor-positive, ER+) et celles ayant reçu une radiothérapie après la seconde CCS.
Pourquoi est-ce important ?
- 5 à 10 % des patientes qui font l’objet d’une CCS et d’une radiothérapie présentent une tumeur ipsilatérale récidivante d’un cancer du sein au cours d’une durée de suivi de 10 ans.
- Plus de 70 % de ces tumeurs ipsilatérales récidivantes sont de petite taille (moins de 2 cm, ou T1).
- Autrefois, la mastectomie était considérée comme le traitement de premier choix en cas de tumeur ipsilatérale de petite taille récidivante d’un cancer du sein.
- De plus en plus, les patientes atteintes d’un cancer du sein qui présentent une récidive préfèrent avoir recours à une seconde CCS plutôt qu’à une mastectomie, mais peu d’études ont évalué leur pronostic.
- Cette étude est l’une des premières à évaluer le pronostic et les sous-groupes auxquels appartiennent les bonnes candidates à une seconde CCS.
- D’après les auteurs, la décision de réaliser une seconde CCS doit être prise avec prudence. Ils soulignent également que les meilleures candidates sont celles qui présentent un cancer ER+ et celles qui font l’objet d’une radiothérapie après l’intervention.
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de 3 648 patientes issues de la base de données SEER (1999–2015), qui présentaient une tumeur ipsilatérale de petite taille récidivante d’un cancer du sein après une CCS. Parmi elles, 77,6 % ont fait l’objet d’une mastectomie et 22,4 % d’une seconde CCS.
- Critères d’évaluation principaux : la SG et la SSCS.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- Comparativement à la mastectomie, une seconde CCS est associée à une réduction de 34 % de la SG (rapport de risque [RR] : 1,342 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,084–1,663) et de 45 % de la SSCS (RR : 1,454 ; IC à 95 % : 1,004–2,105), d’après un modèle à risques proportionnels de Cox.
- L’analyse des sous-groupes a révélé que les patientes ER- qui faisaient l’objet d’une seconde CCS obtenaient une SG (RR : 1,910 ; IC à 95 % : 1,172–3,113) et une SSCS (RR : 2,057 ; IC à 95 % : 1,062–3,984) moins favorables, comparativement à la mastectomie. Cependant, aucune réduction de la SG et de la SSCS n’a été observée chez les patientes ER+ qui faisaient l’objet d’une seconde CCS, comparativement à la mastectomie.
- Une seconde CCS sans radiothérapie était associée à une réduction de 38 % de la SG (RR : 1,384 ; IC à 95 % : 1,110–1,724) et de 57 % de la SSCS (RR : 1,577 ; IC à 95 % : 1,075–2,314). Cependant, une seconde CCS suivie d’une radiothérapie n’était associée à aucune réduction de la SG ou de la SSCS, comparativement à la mastectomie.
Limites
- La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.
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