Quels sont les survivants d’un cancer pédiatrique qui présentent le plus grand risque de développer un cancer du poumon à l’âge adulte ?

  • Ghosh T & al.
  • Cancer Epidemiol Biomarkers Prev

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le risque de cancer du poumon était multiplié par quatre chez les adultes ayant survécu à un cancer pédiatrique, comparativement à la population générale. Ceux qui présentaient le risque le plus élevé étaient les survivants d’un lymphome de Hodgkin pédiatrique et d’un cancer des os, et ceux ayant reçu une dose plus élevée de radiothérapie thoracique.

Pourquoi est-ce important ?

  • Aucune directive standardisée n’existe concernant le dépistage du cancer du poumon chez les survivants d’un cancer pédiatrique, mais ces résultats suggèrent que ceux dont le diagnostic de cancer primitif était un lymphome de Hodgkin ou un cancer des os, et ceux ayant reçu une dose plus importante de radiothérapie thoracique pourraient retirer un bénéfice d’un dépistage du cancer du poumon.

Méthodologie

  • 25 654 survivants à cinq ans de l’étude sur les survivants d’un cancer pédiatrique qui avaient reçu un diagnostic de cancer pédiatrique entre 1970 et 1999 ont été évalués.
  • Financement : Institut national américain du cancer (National Cancer Institute).

Principaux résultats

  • L’incidence cumulée à 30 ans de tumeur maligne ultérieure (TMU) pulmonaire était de 0,16 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,09 %–0,23 %).
  • La majorité des TMU pulmonaires étaient des carcinomes, suivis des mésothéliomes.
  • L’âge moyen au moment du diagnostic de TMU pulmonaire était de 45 ans, et le délai moyen entre le diagnostic du cancer primitif et du cancer du poumon était de 29 ans.
  • Les cancers primitifs les plus fréquents chez les personnes atteintes d’une TMU pulmonaire étaient un lymphome de Hodgkin (66,7 %) et un cancer des os (16,7 %).
  • L’analyse multivariée a révélé qu’une TMU pulmonaire était associée de manière significative à :
    • un âge plus avancé au moment du diagnostic du cancer primitif (10–14 ans : rapport de risque corrigé [RRc] de 11,4 [P = 0,02] ; 15–21 ans : RRa de 27,0 [P = 0,002]).
    • Dose de radiothérapie thoracique : de plus de 10 Gy à 30 Gy (RR de 3,4 ; P = 0,04), de plus de 30 Gy à 40 Gy (RR de 4,6 ; P = 0,008), plus de 40 Gy (RR de 9,1 ; P < 0,001).
  • Les survivants étaient quatre fois plus susceptibles de développer un cancer du poumon que la population générale (rapport standardisé d’incidence de 4,0 ; IC à 95 % : 2,9–5,4).

Limites

  • Un biais de participation est possible.